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Satanée sultane
Son vouloir m’enchâssait aux sofas de l’alcôve,
Aux coussins, doux bassins, aux langoureux couffins,
A ces divans divins où s’attend qui se love
Et dévolte l’almée quand la valse a pris fin.
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Juste quand j’aspirais au jasmin de Sa main,
Les lourds colliers d’alcool de Son œil de sultane
Jetaient un chiffre rond sur tous mes lendemains
Et me cerclaient au pied royal de l’ottomane.
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Le chant du muezzin réveilla le calife
Qui, cher hasard, me crut sans malice d’amour
Et, seul, dans le harem, me laissa, sous la griffe
Exquise de la mante au caftan de velours.
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Dans l’encens adultère et le naffe et le nard
De sa natte safrane, oh ! sans que j’en souffrisse,
On me fit mozarabe, et le doux traquenard
Me remit au sérail de l’hydre initiatrice.
Auteur: froissart
Extrait de l'Eloge de l'opaque ellipse (recueil édité à Maurice en 2006, 190 pages). Reproduction interdite.</o:p>
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