• Outils en pierre polie (Sefrou)

    Contribution à l'étude du Préhistoríque de la région de Sefrou (Moyen Atlas) (Maroc)<o:p></o:p>

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    PAR Paul FITTE (* Manuscrit reçu en juin 1942)<o:p></o:p>

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    En janvier et février 1940, alors que nous étions de passage à Sefrou, le Lieutenant Greciet, l'Adjudant Guebe et moi-même, décidions de prospecter, au point de vue préhistorique, la vallée de l'Oued Aggaï et les massifs montagneux situés de part et d'autre de cette rivière. Sur la rive gauche de cet oued, qui est un véritable torrent, s'ouvrent dans les falaises rocheuses de nombreuses anfractuosités, parfois très profondes. La plupart d'entre elles servent de refuge pour les Moutons et les Chèvres. Dans ce but, le promontoire en face de l'entrée de la grotte ou de l'abri est aménagé par les indigènes. Tantôt ce sont des pierres sèches, tantôt des buissons enchevêtrés qui forment une muraille extérieure.<o:p></o:p>

    Le soir, les bergers allument à l'entrée de grands feux qui éclairent le seuil des cavernes; alors seulement on peut se rendre compte de la grande quantité de ces abris naturels.<o:p></o:p>

    Сes abris ne sont pas exclusivement réservés aux troupeaux, très fréquemment l'homme les a aménagés pour son usage personnel. Il en a obstrué l'entrée par un mur de terre battue, percé de quelques meurtrières qui laissent filtrer un peu de lumière à l'intérieur. Une porte de bois, basse et étroite, permet d'y pénétrer. Ces demeures sont de beaux exemples d'habitations troglodytiques. En examinant dans les pentes les matériaux rejetés de ces abris, nous avons recueilli des éclats de silex présentant un plan de frappe et un bulbe de percussion, indiscutablement de facture humaine. 

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    Hg. 1. — Hache polie en diorite, rive gauche de l'oued Aggaï, à la hauteur du fort Prioux, dans les puits ou silos néolithiques.<o:p></o:p>

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    Ce qui nous laisse présumer qu'un certain nombre d'entre elles ont été occupées à l'époque préhistorique.<o:p></o:p>

    Sur la route de Fès à Sefrou, 4 kilomètres avant d'arriver à cette localité, à droite de la route, au pied du massif montagneux Djebel Vina, s'ouvrent de nombreuses grottes. L'une d'entre elles, située à flanc de montagne, la plus vaste, l'entrée orientée à l'Est, appelée Khifan del Youdi (grotte du Juif) nous a fourni deux horizons préhistoriques : l'un Moustérien, l'autre Ibéro-Maurusien ; elle fera l'objet d'une étude ultérieure.<o:p></o:p>

    Entre le village de Bahlil et le ravin où coule l'Oued Aggaï, sur un plateau pierreux à peine égratigné par la charrue primitive de bois, au lieu dit : « Bled Bouchta Ben » nous avons recueilli une pointe pédonculée en silex, profondément cacholonnée en blanc porcelaine et qui est de technique atérienne (Moustérien évolué africain), ainsi que de nombreux éclats dans le même état morphologique.<o:p></o:p>

    Un jeune berger de Bahlil, Ali ben Sami, nous a signalé, dans le Djebel Bahlil qui surplombe le village, des roches gravées de signes serpentiformes ? Malheureusement nous n'avons pu contrôler ses assertions.<o:p></o:p>

    Sur la rive gauche de l'Oued Aggaï, à la hauteur du fort Prioux, — qui, lui, s'élève sur la rive droite, — à 300 mètres d'une koubba en ruines, subsistent des pans de murailles enterre battue, enduites en partie de chaux et percées de meurtrières. Il s'agit vraisemblablement de vestiges berbères. De nombreux silos à grains en forme d'entonnoir renversé s'ouvrent à la surface du sol. Sur cet emplacement, nous avons recueilli également de nombreux silex taillés, mais pas de pièces caractéristiques susceptibles de nous permettre d'attribuer cette industrie à l'une ou l'autre époque de la chronologie préhistorique. Hache polie en diorite, rive gauche de l'oued Aggaï, à la hauteur du fort Prioux, dans les puits ou silos néolithiques. Un peu en retrait des ruines, sur la pente orientée au Nord-Ouest, le ravinement des pluies a décapé la surface du sol calcaire et ainsi on remarque très apparents une dizaine de cercles noirâtres. A l'examen, nous avons constaté qu'il s'agissait de puits ou de silos entièrement comblés de débris organiques, de céramique grossière, d'ossements animaux, de silex taillés et de nombreux outils polis, notamment des haches en diorite (fig. 1) et des brunissoirs en même matière. Ce qui nous permet de les attribuer à la culture néolithique. Nous avons dû nous borner à n'effectuer, dans la plupart de ces gisements, que de rapides sondages, le temps nous faisant défaut. Mais nous pensons qu'il est important de signaler nos observations personnelles afin que des recherches méthodiques puissent un- jour y être entreprises.<o:p></o:p>

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  • Commentaires

    1
    lanzari
    Lundi 27 Septembre 2010 à 19:57
    Des ouvriers creusaient un puits et 10m sous terre ils sont tombés sur des ossements vraiment démesurés qui laissent deviner qu'il s'agirait d'un animal préhistorique.
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