• Mohammad Abou Rās al Nasrī. Voyages extraordinaires et nouvelles agréables

    Transcription d'un volume à lire en ligne sur http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-104390&M=imageseule

    qui nous donne de précieuses informations sur les Mer'îla, les Mat'mat'a, les Louata...

    Mohammad Abou Rās al Nasrī. Voyages extraordinaires et nouvelles agréables<o:p></o:p>

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    Les Mer’îla et les Mat’mat’a<o:p></o:p>

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    Page 158 :

    Le Maghreb central était, en grande partie, habité par les Zenata, branche des Mor’râoua, par les Benou Ifrène, Mediouna, Mar’îla, Kiouma, Metar’ra, et Met’mat’a.

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    Après ces tribus il appartint aux souverains des Benou-Ouemânnou, Benou-Ilema, puis aux Benou-Abd-El-Oued, aux Toujdine, branche des Benou-Badène.

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    Telle est du moins la version de Ibn Khaldoun. Cet historien dit textuellement :

    « Ensuite le Maghreb central passa aux Benou-Ouemânnou, etc. »

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    On peut inférer de ces paroles que la souveraineté des Mor’râoua disparut avec l’avènement des Makhoukh, des Benou-Ouemânnou et autres. Il n’en est pas ainsi ; bien au contraire car la monarchie des Mor’râoua exista conjointement avec celles des Makhoukh et des Benou-Abd-El-Oued, et ces maisons souveraines vécurent l’une à côté de l’autre, tantôt en lutte, tantôt en paix avec celle des Yar’Morâcène. De même les rapports de cette dernière avec Ibn’R’ania furent parfois hostiles et parfois amicales…

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    Pages 185 à 187 :

    Les Mer’îla, dont le cheikh Mohammed était originaire, formaient l’une des plus anciennes tribus berbères. Ils descendaient des Benou Temcit ben At’ris ben Zedjik ben Mad’rès ben Berber. Ils avaient pour frères les Four’âl, Kernit’a, Sederdja, Met’mat’a, Sef’foura, Lemaya et Mediouna.

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    Des Mer’îla descendait Abou H’atem, surnommé Abou K’adoum, qui appartenait à la secte schismatique des Kharedjites-Sofria. Il fut roi pendant 40 ans.

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    Abou K’orra, selon l’opinion la plus répandue, descendait des Mer’îla. On le fait aussi descendre des Benou Ifrène. Proclamé calife en 148 de l’Hégire, il fut mis en fuite par El’Arleb ben Souda, préfet de Tobna, qui le poursuivit jusqu’au Zab.

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    Des Mer’îla sortirent :

    -         Abou H’assane qui se révolta en Afrique dans les premiers temps de l’islamisme

    -         le savant Khelifa ben Khiat

    -         Deloul ben H’ammad, émir vassal de Ya’la l’Ifrènite

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    La plus grande partie des Mer’îla se trouvaient dans le Maghreb occidental. Ils s’attachèrent à la cause de notre maître Idris, le soutinrent de leurs armes et lui amenèrent la soumission des tribus berbères. Leurs fractions les plus nombreuses étaient établies entre Fez et Sofroui.

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    Des Mer’îla descend le groupe des Bou Arizer ou Benou A’zouz, fixés au-dessous de Mazouna. Ils ont aussi donné naissance à quelques familles de savants installés à Mazouna.

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    C’est du littoral des Mer’îla installés près de Mazouna que partit pour l’Andalousie Abd-Er-Rahmane Ed-Dakhel avec un de leurs chefs H’assane ben Zeroual. Les Mer’îla participèrent à la révolte qui éclata en Afrique. Le commentateur Ibn El-Tlemçani est né dans cette tribu. Cet érudit a jeté un jour lumineux sur les questions d’hoierie.

    En somme les Mer’îla exercèrent la souveraineté, cultivèrent les sciences, et eurent la sainteté des mœurs. Aujourd’hui ils sont taillables et corvéables. Dieu seul est supérieur à ses décrets.

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    « Comme d’autres, ils étaient rois, a dit un poète. Ils le seraient encore si les dynasties duraient. Mais elles ne sont pas durables. »

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    Les Mer’îla ont été les clients de deux maisons royales : d’abord ceux de Abd-Er-Rahmane Ed-Dakhel et ensuite ceux d’Idris.

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    Le célèbre imam El Mazouni, enterré à Tlemcen, fils et père de savants, naquit dans cette tribu.

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    Aux Set’foura se rattachent les populations de Nedrouma, Mer’ara, Benou Iloul, Mecîfa, Tîoura, Hechima et Kîouma. De ces derniers sont sortis les Benou Senous et les Benou A’bed. Ceux-ci ont donné le jour à l’illustre sultan Abd-El-Moumène.

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    Les Mat’mat’a étaient de la postérité de Fatène ben Temc’ît. Une de leurs fractions est fixée aux environs de Fez, l’autre aux environs de l’Ouarancheris. Ils habitaient le territoire de Guezoul, près de Tahret. Leur chef R’erouna soutint contre les Louata et autres Berbères une lutte fertile en batailles.

    Son fils Zîri lui succéda. Vaincu par les S’anhadja, il traversa la mer et se réfugia auprès de Mans’our ben Abou A’mer qui en fit un des chefs des Berbères de son royaume, eut recours à ses armes pour consolider sa puissance et l’éleva à l’une des principales dignités de sa cour.

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    Au nombre des personnages remarquables des Mat’mat’a passés en Espagne, il faut citer Kehlâne Ben Loua, biographe des Berbères, qui devint l’hôte de Nac’er.

    Aux Mat’mat’a appartenait aussi le grand historien Sabek ben Soleimane ben Herrat ben Moulat ben Doumas, fondateur de la généalogie berbère, et aussi Abdallah ben Idris, directeur de l’impôt foncier sous O’beid Allah El-Mahdi…


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