• Les fagotiers

    Tu as évoqué en moi, mon cher Mghili, le souvenir de ces Mallahi, Mghili, Mtarnaghi ou Kaswabi qui bravaient toutes les difficultés pour ramasser quelques fagots de bois dans la forêt.
    Ils prenaient les pistes sinueuses, tortueuses et caillouteuses pour éviter de croiser -le cavalier ZORRO- le Garde Forestier! Lorsqu'ils arrivaient dans les douars, ils restaient plantés derrière leur âne maigrichon à attendre le client. Et souvent le client se faisait rare, car la misére etait générale. Une fois que leur fagot était vendu à un prix de misére ( 2ou 3 dh ) - ce qui ne payait même pas la peur qu'ils avaient au ventre de croiser BOUGHABA! - ils allaient directement chez l'épicier pour acheter quelques kilos de farine, un kilogramme de sucre, et quelques larmes d'huile d'olives s'ils leur restaient quelques centimes! Le salaire de la peur ne compensait même pas le degré de leur misére. Je tiens à rendre hommage à ces parents qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes et sont allés quelquefois jusqu'aux ultimes sacrifices, pas seulement pour donner à manger à leurs enfants mais aussi pour se battre contre les aléas de la vie pour les envoyer à l'école! Certains sont ingénieurs, d'autres professeurs ou fonctionnaires, et je suis trés heureux pour eux, je leur dis un grand BRAVO autant aux parents qu'aux enfants!


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