• Devinez l'endroit!
    Auteur: menzli


    Ce n'est pas El Menzel dans les années 20-30 ?
    Auteur: encoreUnYazghi


    Oui, mais quel endroit dans El Menzel ?
    Auteur: menzli


    Deux réponses possibles: 

    1- Le groupe de personnes se trouve en-dessous de l'école primaire (je sais que Menzli penche pour cette hypothèse), mais alors on devrait voir à gauche de la mosquée l'ancienne porte du village 

    2- Les personnes en question sont rassemblées sur l'autre entrée d'El Menzel, route de Sefrou... ce qui expliquerait qu'on ne voit rien à gauche de la mosquée, puisque le petit palais qui est devenu collège serait encore plus à gauche, hors champ.
    Auteur: froissart


    J'opte à 80% pour cette possibilité, mais y avait-il un marché à l'entrée (route de Sefrou) ?
    Auteur: menzli


    Cette carte postale d'El Menzel date de la fin des années vingt et appartient à la CPA de droit. La prise de vue est bien côté route de Sefrou. C'était l'entrée du souk. Il faut savoir que le souk ces années-là se trouvait à Al Matmar.
    Auteur: Yazghi 2


    A propos de la carte postale: sa 1ère édition date de 1921, mais la photo a été prise en 1919. Le photographe avait accompagné la colonne qui était à El Menzel et il a séjourné 3 jours sur place. Apparemment c'est le même photographe qui aurait pris aussi la photo de la colonne en action, et il semble qu'il aurait aussi pris d'autres photos... la carte postale est prise non loin de la station essence que l'on connait tous, un petit peu avant. J'ai la photo dans ma main: comme je vous l'ai dit je possède l'original. Je vous en avais parlé dans mes premiers messages. 
    Auteur: hdgremix


    Oh la la! Y avait-il une porte du village ? ça m'intéresse de savoir à quel endroit exactement. Merci. 
    Auteur: menzli


    D'après ce que l'on sait il y avait une véritable porte ( entrée ) tout près du marabout, la disposition n'avait pas changé jusqu'à il n'y a pas longtemps.
    En parlant du mellah il y avait 2% de Juifs en 1925 à El Menzel et 3% en 1929 à Ahermoumou.
    Les Juifs d'El Menzel sont partis plus tôt que ceux d'Ahermoumou.
    Dans les deux cas les boutiques de nos deux villages appartenaient aux Juifs, qui les ont données à leur amis ou à leurs employés avant de quitter les lieux...
    Auteur: hdgremix


    El Menzel entouré de remparts ? Y en avait-il encore des traces dans les années 60-70? Je demanderai à mon père qui est actuellement à Ahermoumou.
    A propos de marabout, c'est celui de Sidi Mghit ?
    2% de population juive ? J'estime donc qu'il y avait seulement 100 personnes, s'il y avait à l'époque 5000 habitants à El Menzel. 
    Cher hdgremix, puisque tu es dans les forum de Dafina, y a-t-il encore un juif qui a habité à El Menzel ?
    Auteur: menzli


    Pour les remparts d'El Menzel, les anciens en parlent, et certains récits les citent. 
    Oui Menzli je parle du marabout de Mghit qui était le point de passage principal car la liaison avec Sefrou était très importante; c'était l'axe essentiel pour les Beni Yazgha pour se rendre à Sefrou ainsi qu'à Fes, d'un point de vue tribal mais aussi commercial. Les autres côtés étaient très surveillés de par la méfiance envers les autres tribus: Beni Ouarain, Ighezrane... 
    Je doute qu'il y avait 5000 habitants à l'époque! Oui, 2% de la population était juive à El Menzel( en 1925 ) et 3% à Ahermoumou (en 1929) mais l'on sait que la population juive a nettement diminué à partir du début du siècle dans les alentours, alors que peut-être elle a remonté à Sefrou. Cela reste des estimations d'époque fournies par des études. Les quartiers juifs sont restés bien visibles, par exemple à Ahermoumou le quartier ancien où se trouvent l'ancien Hamam et les anciennes boutiques avec les petites ruelles... la boutique de Baroudi appartenait à des Juifs...etc. 
    Dans ta dernière question, veux-tu dire: "Y a-t-il toujours des juifs à El Menzel?"  Si c'est cela ta question je te répondrai "laou3lem...". Je ne pense pas car ils sont tous partis très tôt et ceux qui sont restés au Maroc sont dans les grandes aglomérations. Sefrou était appelée autrefois " la petite Jérusalem ". La communauté juive y était plus importante qu'ailleurs, et cela pourrait expliquer El Menzel, Ahermoumou...
    Auteur: hdgremix


    Merci pour tes explications. Ma question est de savoir si tu connais un juif qui habitait à El Menzel (pas nécessairement aujourd'hui, mais dans les années 40-50). Celui-là peut (peut-être) nous fournir des informations très précises (et des histoires vraies de l'époque). Ceci ne veut pas dire que ce que je lis de la part de Patryck, Toumi, Mghili, Fandlaoui n'est pas bon, au contraire, mais je veux remonter dans le temps. Quelqu'un qui a maintenant 80 ans et qui a passé son enfance à El Menzel peut nous raconter les années 40-50 et surtout la liaison entre les tribus de Beni Yazgha.
    Auteur: menzli


    Je n'ai jamais réussi à retrouver une personne de confesion juive ayant habité à El Menzel, seulement des récits.
    Forcément il y a de la descendance quelque part mais très difficile à trouver. Il nous reste des anciens et c'est auprès d'eux que les recherches sont les plus fructueuses. Par ailleurs il y a peu de documents à cause de la transition française/marocaine et aussi à cause de la façon dont sont traitées, nous le savons tous, les archives...
    Auteur: hdgremix


    Parlant des juifs qui habitaient à El Menzel, je viens d'apprendre de sources sûres qu'il y avait plus au moins une centaine de Juifs groupés dans plusieurs coins d'El Menzel. Il y avait des Juifs là où les Nass Boumdin habitaient. Il y en avait d'autres qui habitaient sous ou à coté d'El hammam di nass lframli Dounas. 

    Parmi les nom juifs connus d'El Menzel il y avait : Sliman ,Yechou , lyahoo et d'autres. 

    Je viens d'apprendre aussi que les juifs d'El Menzel étaient engagés non seulement dans le commerce, mais aussi dans l'industrie. Il avait une fabrique de SABOON LBALDI à El Menzel. Jusqu'à présent les anciens d'El Menzel connaissent bien la place DAR SSABOON. 
    Auteur: 7ab riro

     

    _____________________________________________________________________________________________________

    Autre vestige du passé: ce qui reste de la pompe à essence manuelle de Mechrir, face à l'ancienne boutique de la famille:

     

     

    Auteur: toumi10

     



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  • Cette carte est extraite de Sanson, Nicolas (1600-1667). Cartographe. Estats et royaumes de Fez et Maroc, Dahra et Segelmesse tirés de Sanuto, de Marmol:
    <noticebib format="0">Type :document cartographique
    Auteur :Sanson, Nicolas (1600-1667). Cartographe
    Titre(s) :Estats et royaumes de Fez et Maroc, Dahra et Segelmesse tirés de Sanuto, de Marmol etc. / par N. Sanson
    Publication :chez Pierre Mariette (À Paris)
    Auteur(s) :Sanuto, Livio (1520-1576). Auteur adapté
    Marmol y Carvajal, Luis del (1520?-1600). Auteur adapté
    </noticebib>

    Cote : IFN-7759387 
    Pour le document intégral, cliquez: Sanson
    J'ai procédé à un zoom avant sur la partie concernant notre région.
    On peut y voir:

    - la source du Sebou: Subae fluvii fons
    - les montagnes des beni Yazgha: Benijasga Montes 
    - le site des Sefroui: Sofroa
    - le Bou Iblane: Gueblenus Mons

    et on y obtient la réponse à la question que nous nous posions à propos de la position géographique du mont Selelgo, rencontré dans un autre de nos articles, et indiqué ici Selelgus Mons: le Selelgo est entre El Menzel et Taza (il reste à découvrir quelle est son appellation actuelle).

    Il est intéressant de constater la présence des Beni Yazgha sur une carte du 16e siècle.

    Dans l'ouvrage suivant édité en 1829:
    Bibliothèque orientale, ou Dictionnaire universel, contenant tout ce qui fait connaître les peuples de l\'Orient: Tome 1 (French Edition)
     (Oct 24, 2001) by Barthélemy d' Herbelot de Molainville

    Product Details

    On peut lire ceci:

    Dans le Chaus (Tchaous), ou la septième région du royaume de Fez, on distingue, près de la ville de Teza , le mont Matgara, très-élevé et très-difficile à franchir ; les monts Gavatas, le Megesa, qui est le Menckeca de Marmol, placé par lui tout auprès du Beni- Gebara : ensuite on rencontre le Baronis ou i-. au N. de Teza, et le Beni-Gouertenage (Gouerlenax dans Marmol), plein de rochers; et enfin les monts Goueblen (Giube- leyen dans Marmol ), fort élevés, et qui ont 60 milles de long sur 15 de large. Vers l'E., ces monts touchent aux monts de Doubdou, dont le mont Beni-Jessentem [Jechflen dans Marmolj fait partie. Le mont Doubdou proprement dit, qui est près de Melilla, et sur son sommet. dit Marmol, est une grande ville. Ensuite on trouve le mont Selelgocouvert de pins élevés, et dont les anfractuosités sont i'rc-qucntées par les lions , les léopards et les singes , qui s'y rassemblent en si grand nombre , qu'ils y forment des armées redoutables; le mont de Bedi-Jasgaremarquable du temps de Léon l'Africain par un pont en corde pareil à ceux qu'on construit dans les vallées du Pérou; le mont Azgan, qui est à l'E., confine au mont Selelgoet à l'O. au mont Sofroi. Mannol indique aussi dans cette région lemont Miatbir, sur la cime duquel on trouve des ruines romaines. La montagne des Cent- Puits est célèbre par les trésors que l'on prétendait y avoir trouvés : elle confine au Cu- naighelrGherben, ou mont du Passage des Corbeaux. De ce côté sont le Benî-Merasen, le Marizan de Marmol, très-élevé et très-froid ; les monts Masettazas, nommés Mezetabcas dans Marmol, qui ont 3o milles de long sur 12  de large, et qui confinent à l'O. aux plaines d'Edecsen ; enfin le mont Ziz, dans les flancs duquel la rivière de ce nom prend sa source. Mannol fait aussi mention d'une haute montagne nommée Beni-Bouhahoui, à 4 lieues de Fez, et sur le penchant de laquelle est une grande ville.


    Auteur: froissart 

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  • Voir le lien:  Ali Chadli (sur ce même site)

    Les Français n'ont jamais réussi à pacifier la région hormis El Menzel et Ahermoumou mais pour ou plutot "grâce " à des raisons de traitrise.
    Il y a eu la fameuse colonne d'El Menzel qui tous les 3 jours exécutait un sinistre trajet dit de pacification qui la menait d'El menzel à Aïn Ajri puis Beni Ouaraïn et retour sur El Menzel et qui semait la peur sur son passage. Mais c'était sans compter sur le courage des Berbères de la région et de certains Beni Yazgha. Ces derniers remontaient d'El Menzel vers Mghila ainsi que le long de l'oued Sebou. 
    Voici un passage d'un rapport de l'époque de l'armée Francaise. Je précise que cela se passait en 1916: 

    " Le 27 avril, départ pour Anoceur. Le groupe mobile forme sans combat les camps de Tarzout et d'El Menzel, rentre à Fez pour y prendre quelques jours de repos et le 22 mai, repart de nouveau à El Menzel. De ce poste, le groupe mobile entreprend une série 
    d'opérations tendant à la soumission des Béni Ouarraïn placés entre El Menzel et Oued Matmata. Une série de combats violents marque cette colonne (16 juin, combat d'Aïn Agéri; 17 juin, combats des Kasbahs de Rizrane; 18 juin, combat de Kassouia; 19 juin, combat de Tiberbarine; 25 juin, reconnaissance vers El Khémis des Béni Ouarraïne). La batterie rentre à Fez le 10 juillet. 
    Le groupe mobile repart le 1er septembre chez les Béni Ouarraïn et, après une courte démonstration sans incident notable, revient à Fez où il reste en garnison jusqu'à la fin de l'année." 

    La " pacification " n'a jamais réussi... 

    Auteur: 
    hdgremix

    ______________________________________________________________________________

    Le 1er bataillon du 1er Tirailleurs au Maroc

     

    1915

     

    Le bataillon arrivé à Fez le 18 août, est dispersé immédiatement.

    L'EM, les 3e et 4e Cies occupent El Kalaa des Sless. La 1ere Cie se rend à Anoceur.

    La 2e Cie est affectée au groupe mobile de Fez.

    Toutes les unités sont employées à l'amélioration ou création des postes, pistes, et font des reconnaissances et tournées de police.

     

    1916

     

    Janvier - Février 1916:

    Les 2e, 3e, 4e Cies, concentrées à Fez, sont adjointes au groupe mobile et entreprennent une série d'opérations au Nord de Taza contre l'agitateur Abd-El-Malek, dont le camp est, bombardé et pris le 17 janvier.

    Elles se portent ensuite dans la vallée de l'Innaouen, en pays Beni-Ouarain.

     

    Avril - Mai - Juin:

    Le bataillon concentré en entier à Fez, est employé à la création de poste (à El Menzel et dans la région de Tarzout), à l'amélioration de pistes, reconnaissances, protection de convois.

    Nombreux combats, quelquefois acharnés, avec les Béni-Ouarain.

     

    Septembre:

    Reconnaissances des régions de l'Oued M'Soussa et de Sidi M'Barek.

     

    1917

     

    Janvier - Avril:

    Les mois d'hiver pluvieux empêchent toutes sorties du bataillon.

    Fin mars et en avril, opérations contre Abd-El-Malek, dont on enlève le camp.

    Reconnaissances et séjours chez les Béni-Ftah, chez les dissidents de l'oued Nicoun et chez les Ouerbah.

    Retour à Fez le 22 avril.

    Mai

    Le 9 mai, le cpte Giron remplace le Cdt de Fabry, nommé au poste de chef d'EM du territoire de Taza.

    Le 11, opérations en vue d'élargir la zone de protection du poste d'El Menzel et occupation de Dar Vellocq.

    Séjour de 3 semaines à Tazouta (travaux de routes, de pistes, protections de convois); quelques engagements assez vifs avec les dissidents.

    Juin

    Retour à Fez; violent combat d'arrière-garde au col des Chembana.

    Juillet

    Le 17 juillet, opérations des groupes de Fez et de Meknes sur Scourca. Étape pénible, manque d'eau. A Scourca, grandes difficultés de se rendre à l'abreuvoir. Alerte perpétuelle du 5 au 7 inclus.

    Le 8, retour sur Tazouta; difficultés de décrochage, l'ennemi se montrant très agressif.

    Août à Décembre

    Le bataillon ne participe plus à des opérations d'ensemble, mais est employé à l'occupation de points d'appui ou à assurer la sécurité de la subdivision, escorte de convois, protection des travaux de Fez-Taza.

     

    1918

     

    Avril - Mai

    Installation difficile d'un poste à l'Arba de Tahla.

    Juin

    Marche sur  Taza, engagement serieux vers le Bou Mehires, occupé le 23.

     

    1919

     

    Opérations vers le Tafilalet avec la colonne Poeymirau.

     


    Auteur: froissart
    Source: http://vinny03.club.fr/gg/leshistos/1b1t.htm


    UNE NOUVELLE ÉTAPE DE L'OCCUPATION FRANÇAISE AU MAROC
    Augustin Bernard – Annales de Géographie – Année 1917 – Volume 26 – N° 142 – Pages 306 à 308 

    lire en ligne en cliquant sur: Annales <o:p></o:p>

    Un important progrès vient être réalisé dans la pacification progres sive et méthodique du Maroc Les groupes mobiles de Mekne et de Bou- Denib ont opéré leur jonction sur la haute Moulouya la première sou dure entre le Maroc et Algérie par le couloir de Taza effectuée en mai 1914 en ajoute désormais une seconde La carte que nous avons publiée dans les Annales de Géographie* et les commentaires dont nous avons accompagnée faisaient prévoir cette jonc tion Au Sud de Mekne nos postes avan aient Timhadit dans la vallée du Guigou Du côté de Bou-Denib les succès de Meski et El-Maadid nous avaient ouvert le Tafileit et un poste avait été créé au débouché de cette région oasis Ksar-es-Souk sur le haut Ziz Puis une longue pré paration politique avait désagrégé les groupements hostiles que cherchaient exciter les chefs berbères et nous avait en même temps assuré des intel ligences et des concours dans les régions parcourir Quant aux opérations militaires elles se sont déroulées dans des contrées peu connues et assez inexactement figurées sur nos cartes; les localités mêmes qui y sont portées n'y sont généralement pas a leur vraie place.<o:p></o:p>

    Le groupe mobile de Meknès a d'abord occupé le plateau de Bekrit, sorte de haute planèze qui marque la zone de contact entre les Béni' Mguild ralliés et les Zaïan insoumis. Le 15 mai dernier, la colonne abordait ce plateau en passant par le Tizi-n-Lafit, qui entaille le flanc Ouest du Djebel Aïan; le 17, l'emplacement du nouveau poste de Bekrit était définitivement fixé. Le poste s'élève par environ 2000" d'altitude, sur un gros piton de roches éruptives dominant tout le plateau d'une centaine de mètres2; il était entièrement achevé au bout de quinze jours,et une route le reliait à Timhadit.<o:p></o:p>

    Pendant que le groupe mobile de Meknès se protégeait ainsi sur son flanc Ouest, le groupe de Bou-Denib assurait sa tranquillité sur son flanc Est par une reconnaissance chez les Aït-Tserrouchen récemment soumis, dans la région assez difficile qui s'étend entre Gourrama et Anoual.<o:p></o:p>

    Ce travail effectué, la jonction des deux groupes devenait facile. Le 2 juin, le groupe de Meknès remontait vers l'aguelman de Sidi-Ali et se dirigeait de là vers Itzer, en passant par le col de Tarzeft. Le 7 juin, il se rencontrait avec le groupe de Bou-Denib, qui, parti de Rich lel*r juin, avait traversé le Haut-Atlas auTizi-n-Telremt3. La jonction s'est faite, ainsi qu'il avait été prévu, à Assaka-n-Ijdi, à 30km à l'Ouest de Kasbat-el-Makhzen, en aval du confluent de la Moulouya et de l'Oued Ansgemir, qui descend du col de Tounfit*.<o:p></o:p>

    Pendant ces opérations, le groupe mobile de Fès manœuvrait à l'Est d'El-Menzel-, nettoyait la boucle du Sebou et ouvrait la route Anoceur-Skourra. Enfin, le groupe mobile de Debdou se portait au Sud à Tissaf, chez les Ouled-el-Hadj. Les quatre groupes agissaient donc de concert pour diviser les efforts de la résistance possible des tribus.<o:p></o:p>

    Le retour des diverses colonnes s'est fait sans encombre. Le groupe de Bou-Denib, notamment, a séjourné les 8 et 9 juin à Kasbat-el-Makhzen et y a été bien accueilli. Seul, le groupe mobile de Debdou a rencontré au retour quelques manifestations hostiles.<o:p></o:p>

    Cette opération, conçue parle général Lyautb y et préparée par le général Gouraud, fait le plus grand honneur aux officiers qui l'ont dirigée, le colonel Berriau, chef du Service des Renseignements pour le côté politique, les colonels Poeymirau, de Meknès; Doury, de Bou-Denib; Maurial, de Debdou; Piffeyre, de Fès, pour le côté militaire.<o:p></o:p>


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  • Transcription d'un volume à lire en ligne sur http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-104390&M=imageseule

    qui nous donne de précieuses informations sur les Mer'îla, les Mat'mat'a, les Louata...

    Mohammad Abou Rās al Nasrī. Voyages extraordinaires et nouvelles agréables<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les Mer’îla et les Mat’mat’a<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Page 158 :

    Le Maghreb central était, en grande partie, habité par les Zenata, branche des Mor’râoua, par les Benou Ifrène, Mediouna, Mar’îla, Kiouma, Metar’ra, et Met’mat’a.

    <o:p> </o:p>

    Après ces tribus il appartint aux souverains des Benou-Ouemânnou, Benou-Ilema, puis aux Benou-Abd-El-Oued, aux Toujdine, branche des Benou-Badène.

    <o:p> </o:p>

    Telle est du moins la version de Ibn Khaldoun. Cet historien dit textuellement :

    « Ensuite le Maghreb central passa aux Benou-Ouemânnou, etc. »

    <o:p> </o:p>

    On peut inférer de ces paroles que la souveraineté des Mor’râoua disparut avec l’avènement des Makhoukh, des Benou-Ouemânnou et autres. Il n’en est pas ainsi ; bien au contraire car la monarchie des Mor’râoua exista conjointement avec celles des Makhoukh et des Benou-Abd-El-Oued, et ces maisons souveraines vécurent l’une à côté de l’autre, tantôt en lutte, tantôt en paix avec celle des Yar’Morâcène. De même les rapports de cette dernière avec Ibn’R’ania furent parfois hostiles et parfois amicales…

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pages 185 à 187 :

    Les Mer’îla, dont le cheikh Mohammed était originaire, formaient l’une des plus anciennes tribus berbères. Ils descendaient des Benou Temcit ben At’ris ben Zedjik ben Mad’rès ben Berber. Ils avaient pour frères les Four’âl, Kernit’a, Sederdja, Met’mat’a, Sef’foura, Lemaya et Mediouna.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Des Mer’îla descendait Abou H’atem, surnommé Abou K’adoum, qui appartenait à la secte schismatique des Kharedjites-Sofria. Il fut roi pendant 40 ans.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Abou K’orra, selon l’opinion la plus répandue, descendait des Mer’îla. On le fait aussi descendre des Benou Ifrène. Proclamé calife en 148 de l’Hégire, il fut mis en fuite par El’Arleb ben Souda, préfet de Tobna, qui le poursuivit jusqu’au Zab.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Des Mer’îla sortirent :

    -         Abou H’assane qui se révolta en Afrique dans les premiers temps de l’islamisme

    -         le savant Khelifa ben Khiat

    -         Deloul ben H’ammad, émir vassal de Ya’la l’Ifrènite

    <o:p> </o:p>

    La plus grande partie des Mer’îla se trouvaient dans le Maghreb occidental. Ils s’attachèrent à la cause de notre maître Idris, le soutinrent de leurs armes et lui amenèrent la soumission des tribus berbères. Leurs fractions les plus nombreuses étaient établies entre Fez et Sofroui.

    <o:p> </o:p>

    Des Mer’îla descend le groupe des Bou Arizer ou Benou A’zouz, fixés au-dessous de Mazouna. Ils ont aussi donné naissance à quelques familles de savants installés à Mazouna.

    <o:p> </o:p>

    C’est du littoral des Mer’îla installés près de Mazouna que partit pour l’Andalousie Abd-Er-Rahmane Ed-Dakhel avec un de leurs chefs H’assane ben Zeroual. Les Mer’îla participèrent à la révolte qui éclata en Afrique. Le commentateur Ibn El-Tlemçani est né dans cette tribu. Cet érudit a jeté un jour lumineux sur les questions d’hoierie.

    En somme les Mer’îla exercèrent la souveraineté, cultivèrent les sciences, et eurent la sainteté des mœurs. Aujourd’hui ils sont taillables et corvéables. Dieu seul est supérieur à ses décrets.

    <o:p> </o:p>

    « Comme d’autres, ils étaient rois, a dit un poète. Ils le seraient encore si les dynasties duraient. Mais elles ne sont pas durables. »

    <o:p> </o:p>

    Les Mer’îla ont été les clients de deux maisons royales : d’abord ceux de Abd-Er-Rahmane Ed-Dakhel et ensuite ceux d’Idris.

    <o:p> </o:p>

    Le célèbre imam El Mazouni, enterré à Tlemcen, fils et père de savants, naquit dans cette tribu.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aux Set’foura se rattachent les populations de Nedrouma, Mer’ara, Benou Iloul, Mecîfa, Tîoura, Hechima et Kîouma. De ces derniers sont sortis les Benou Senous et les Benou A’bed. Ceux-ci ont donné le jour à l’illustre sultan Abd-El-Moumène.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les Mat’mat’a étaient de la postérité de Fatène ben Temc’ît. Une de leurs fractions est fixée aux environs de Fez, l’autre aux environs de l’Ouarancheris. Ils habitaient le territoire de Guezoul, près de Tahret. Leur chef R’erouna soutint contre les Louata et autres Berbères une lutte fertile en batailles.

    Son fils Zîri lui succéda. Vaincu par les S’anhadja, il traversa la mer et se réfugia auprès de Mans’our ben Abou A’mer qui en fit un des chefs des Berbères de son royaume, eut recours à ses armes pour consolider sa puissance et l’éleva à l’une des principales dignités de sa cour.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Au nombre des personnages remarquables des Mat’mat’a passés en Espagne, il faut citer Kehlâne Ben Loua, biographe des Berbères, qui devint l’hôte de Nac’er.

    Aux Mat’mat’a appartenait aussi le grand historien Sabek ben Soleimane ben Herrat ben Moulat ben Doumas, fondateur de la généalogie berbère, et aussi Abdallah ben Idris, directeur de l’impôt foncier sous O’beid Allah El-Mahdi…


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  • On peut lire en ligne un intéressant article qui mentionne les anciennes forêts de cèdres des Beni Yazgha:

    Au XIVème siècle, dans Rawd Al Kirtas, Ali ibn abi Zar, notait déjà : «  A un mille environ de Fès, est situé le Jbal beni Yazgha, qui fournit ces quantités indicibles de bois de cèdre qui chaque jour arrivent en ville ».


    http://www.abdou-leguide.com/le_dossier_du_mois/janvier2009/marqueterie.htm

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