• Aujourd'hui, j'ai envie d 'évoquer quelques souvenirs concernant les " moulins à eau ".
    Mais avant d'aller voir les moulins de WALD AL MALLAHIA, le moulin de WALD ALI, ou celui d'El Menzel qui était à côté du lotissement des MOKHAZNIA, je vous invite en France pour une petite balade autour du moulin "d'Alphonse Daudet, l'auteur qui a écrit "Les lettres de mon moulin ", "La chèvre de Monsieur Seguin ", "Le petit Chose" etc... Le moulin qui porte son nom est bien réel, et il se visite car il est bien restauré et bien entretenu.
    Ainsi le touriste peut visiter son musée, où on peut voir ses livres, ses manuscrits ainsi que certains objets personnels. A chaque fois que j'ai eu l'occasion d'aller le voir, j'ai constaté qu'il y avait toujours autant de monde qui venait de toute l'Europe: des cars, des voitures, et tout ça pour voir un moulin à vent !!!. En faisant les cent pas autour du monlin qui se trouve sur une colline et en pleine garrigue je ne pouvais m'empêcher d'évoquer avec mes compagnons toute l'animation et la vie qui a pu exister lorsque les gens chargeaient leurs mulets ou leurs ânes de sacs de grains de tout genre et venaient voir le meunier. 

    A cet instant et par un réflexe spontané, je voyais automatiquement le moulin de WALD AL MALLAHIA, les autres d'ElKalâa ou celui d'El Menzel et j'oubliais complètement celui d'Alphonse Daudet. Je me souviens lorsque ma maman me chargeait de porter le sac de blé au moulin sur mon dos, car l'âne n'était pas toujours disponilbe. En attendant que mon sac soit prêt j'en profitais pour visiter le moulin et les alentours car j'ai toujours été subjugé et fasciné par cette force hydraulique qui faisait tourner ces grosses pierres rondes par l'intermédiaire d'un pivot !
    Autour du moulin il y avait 'les "ANCIENS " qui bavardaient et qui - en même temps - " fabriquaient "des ZENBILS ou des COUFFINS ( AL KOFFA) à base de Doum pour les vendre le jour du souk.

    Quant au moulin d'El Menzel, j'ai gardé le souvenir d'un personnage bien respecté qui fréquentait souvent ce moulin. Lorsqu'on le croisait on lui faisait un baise-main: c'était Chrif sidi Lahcen qui a laissé derrière lui quelques légendes. Comme par exemple: au moment du pélerinage, il montait au sommet du minaret et à l'aide de deux grands plateaux en Doum seché " TBAK " il s'envolait vers la Mecque et il revenait sans que personne ne s'en aperçoive.
    Un jour son secret a été divulgué par un Manzli qui l'aurait reconnu à la Mecque, et depuis ce Manzli a perdu la vue: c'est le mauvais sort que le Chrif lui avait jeté.

    Je me souviens également du moulin manuel dont chaque maison était équipée et dont l'utilisation était la corvée de la maman. Heureusement la technologie moderne est arrivée et le broyeur a soulagé le fardeau que portaient nos chères mamans.

    En pensant aux ruines de nos moulins et aux quelques pierres qui en restent, je me disais au fond de moi même : si ces pierres pouvaient parler, elles nous révéléraient tous les secrets et toute l'histoire des Beni Yazgha.
    Elles nous diraient aussi que les Europeens savent prendre soin de leurs pierres et laissent un patrimoine à leur futures générations. Et vous? Quelle valeur donnez-vous à vos pierres? Pensez-vous que vos enfants sauront un jour que des moulins à eau ont existé chez les Beni Yazgha ???

    Auteur:
    toumi10

    Juste un petit mot pour rectifier ce que j'ai écrit dans mon texte précédent. J'ai raconté que les "ANCIENS fabriquaient des ZENBILS et des COUFFINS à base de Doum !! Désolé: c'est à base d'ALFA (ALHALFA ) qu'on confectionne cette production locale !!!

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    Tu n'as pas totalement tort de dire qu'on fabrique les "ZENBIL" et les coufins de "DOUM". Certes on utilise l'alfa comme matériau de base, mais aussi le "DOUM"pour faire les mêmes objets, sous les appellations de "CHOUARI" et "DAR3ÏA".

    Auteur:
    mghili

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    Sur l'importance du moulin à eau (moulin hydraulique) dans la culture maroco-andalouse, lire en ligne:

    Campagnes et paysans d'Al-Andalus (VIII-XVe s.): (VIIIe-XVe S.)
    Par Vincent Lagardère
    Publié par Maisonneuve & Larose, 1993
    ISBN 2706810696, 9782706810695
    486 pages

    à partir de la page 287.

    Lien direct: moulins d'Al Andalus

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  • Le souvenir me revient:

    Je me revois en ce jour de fête en train de jouer avec mes camarades d'enfance devant la mosquée. Chacun de nous avait sorti ses plus beaux habits: nos parents s'étaient endettés pour nous les acheter la veille !!. On était fier de les montrer et on n'avait pas souci du reste: on voulait des vêtements neufs, c'était très important pour nous !! - aprés tout - ce n'est que le rêve de chaque enfant !!!

    Auteur:
    toumi10

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    AID MOBARAK SAID, avec un HAOULI de bon choix , des TAJINS aux petits pois, des brochettes de foie, une MROZIA aux noix, du MECHWI au petit feu de bois, une DJELLABA de soie, une vie de roi, mais sans augmentation de poids. Tel est mon souhait pour tous les YAZGHI du monde.

    Auteur: mghili

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  • Tu as évoqué en moi, mon cher Mghili, le souvenir de ces Mallahi, Mghili, Mtarnaghi ou Kaswabi qui bravaient toutes les difficultés pour ramasser quelques fagots de bois dans la forêt.
    Ils prenaient les pistes sinueuses, tortueuses et caillouteuses pour éviter de croiser -le cavalier ZORRO- le Garde Forestier! Lorsqu'ils arrivaient dans les douars, ils restaient plantés derrière leur âne maigrichon à attendre le client. Et souvent le client se faisait rare, car la misére etait générale. Une fois que leur fagot était vendu à un prix de misére ( 2ou 3 dh ) - ce qui ne payait même pas la peur qu'ils avaient au ventre de croiser BOUGHABA! - ils allaient directement chez l'épicier pour acheter quelques kilos de farine, un kilogramme de sucre, et quelques larmes d'huile d'olives s'ils leur restaient quelques centimes! Le salaire de la peur ne compensait même pas le degré de leur misére. Je tiens à rendre hommage à ces parents qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes et sont allés quelquefois jusqu'aux ultimes sacrifices, pas seulement pour donner à manger à leurs enfants mais aussi pour se battre contre les aléas de la vie pour les envoyer à l'école! Certains sont ingénieurs, d'autres professeurs ou fonctionnaires, et je suis trés heureux pour eux, je leur dis un grand BRAVO autant aux parents qu'aux enfants!


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  • J'ai appris pour la première fois de ma vie que les QLOUE (pluriel d'El Kalâa), et notamment Kalaat Touama, étaient dans le passé ce qu'est de nos jours le littoral de la Somalie, c'est-à-dire un théâtre de la piraterie. Votre belligérance s'étendait non seulement au voisinage immédiat, mais aux ressortissants de toutes les autres contrées pacifistes comme Ouled Mbarek. Le témoignage de Baarab est, on ne peut plus accablant. D'ailleurs, tu l'as avoué toi même, cher Toumi, dans ton texte traitant du jour de souk, lorsque tu as parlé des EXPEDITIONS JUVENILES menées contre les caravanes des pauvres AIT SEGHROUCHEN, qui osaient passer par le douar pour rejoindre El Menzel. Je comprends maintenant pouquoi ils faisaient ça: ils imitaient leurs aïeux, s'initiant à la vocation, comme de petits félins qui se jouaient de pauvres chevreaux. La quintessence de ce comportement est traduite d'ailleurs par l'adage populaire connu à Beni Yazgha, attribuant à chaque douar une particularité, que je viens d'apprendre hier soir, samedi, lors d'une grande réunion de Yazghis, à l'occasion du maiage d'une fille d'un notable de notre Tribu, à Kénitra. L'adage attribue à El Kalaa le distinctif du... COURAGE (ER'RAJLA F'LKLOUE), Ahah!!

    Auteur:
    mghili

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    Je ne laisserai pas passer mon cher Mghili tes accusations graves et inexactes - concernant El Kalâa - sans qu'une réaction ne vienne de ma part te prouver le contraire !! D'abord, je commence en te posant une question mon cher Mghili !! Tu as écrit dans le forum Yabiladi - et je prends tous les visiteurs à témoins - que tu as fais tes études secondaires au collège d'El Menzel et que tu as habité au moins trois années à El Menzel !!, n'est-ce pas ? alors comment oses-tu dire que tu viens de découvrir qu'il existait à Touma des EXPEDITIONS JUVENILES !!! Tu as attendu 40 ans pour le savoir ?? Comment se fait-il que tu n'es jamais tombé entre les mains de ces PIRATES à la Somalienne ?? Tu avais un passeport "inter-communal ( inter -Douar ) ou tu montrais pattes blanches à chaque fois que tu te rendais à El kalâa pour rendre visite à tes cousins qui habitaient chez nous et qui étaient trés contents? Si par moment, il y avait quelques "escarmouches " ou quelques cris sporadiques de la part de certains excités, c'est que les Kalaaouis étaient poussés par "leur instinct animal" pour défendre leur territoire! N'oublie pas que les Kalaaoui ont été victimes des attaques de Ait waraine - pendant SIBA - qui venaient piller leur bétail, leur cultures, et leurs biens !!!! Les Kalaaouis les ont toujours repoussés avec beaucoup de courage et de bravoure !!! et depuis, l'adage populaire est né : ARRAJALLA FI LAKLOUÄ!!! Donc tu vois, cher Mghili, nous n'imitons pas seulement nos aïeux, mais nos ancêtres plus lointains aussi !!! J'attire ton attention sur le fait que : Le Kalâaoui sait faire la différence entre son ami et son adversaire, car il n'a pas d'ennemis !!! Tu as oublié également de dire que Al Kalâaoui est généreux, hospitalier, et accueillant !!!! C'est injuste !!!! (Rire!!)

    Auteur:
    toumi10
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    Notre ami Toumi nous fait part ci-dessus de sa réaction à l'adage populaire faisant de sa Kalâa une citadelle de la bravoure. Il nous a édifiés sur les circonstances dans lesquelles ce distinctif fut attribué à son village, à savoir la période de la "SIBA" et la résistance aux expéditions de pillage qu'il subissait de la part d'autres tribus adverses.

    Un ami, originaire lui aussi d'El Kalâa, qui m'a rapporté cet adage, et qui a lu mon texte d'hier, s'est demandé pourquoi je n'ai pas cité l'adage dans son intégralité, car il ne parle pas uniquement d'El Kalâa, mais aussi de plusieurs douars attribuant à chacun une particularité inhérente au comportement général ou aux conditions sociales de sa population. Ma réponse fut que je n'ai pas osé le faire par respect de la fierté de chacun, étant donné que certains qualificatifs me semblent malséants. Il se trouve que celui accordé à mon propre douar "Mghila", si l'on le considère sous l'angle de l'intolérance et de l'attachement excessif aux questions d'honneur, est attentatoire au plus haut degré à la pudeur des Mghilis, car il exalte malicieusement la beauté de nos femmes -ZZINE F'MGHILA- en souvenir de quelque participation de certaines mghiliates à l'animation des fêtes coloniales organisées à l'époque par le pestiféré Caid Larbi (je perçois d'ici ton oeillade facétieuse, toi Toumi. Et toi aussi, l'autre Kalâoui, Ould Hammou: ça vous plaît ça, hein!). Ouais ! Nos femmes sont belles, et après? Nous en sommes fiers et nous les aimons bien. Yallah Tchouf. IWA MOUTOU BELFAQSSA....

    Voilà, en dévoilant avec courage (qui n'est d'ailleurs pas le propre des seuls AHL EL KALAA) la maxime "malséante" attribuée à mon douar, j'invite, d'abord mon ami (l'autre Kalâoui qui se reconnaîtra) à nous citer l'adage dans son intégralité, sans maquillage, et après, tous les amis concernés, à en développer les parties traitant de leurs douars respectifs. Allez-y, courage.


    Auteur: mghili
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    L'adage populaire dont tu as parlé - mon cher Mghili- a été inventé par une personne qui a habité un peu partout à beni Yazgha et qui a effectivement noté le comportement, les gestes, l'éducation, la façon de vivre et de faire de tous les habitants des douars des Beni Yazgha !!!! J'ai appris ça l'année dernière quand j'étais à El Menzel. Si on cite la distinction de certains douars on risque de declencher "la 3eme guerre inter douars" !!! Personnellement, je n'ai pas osé dire les autres " nominations". Je trouve que ton idée est bonne: que chacun développe et explique voire critique l'étiquette collée au front de chaque douar par cette personne !!! Nous ne sommes pas là pour juger, ricaner, critiquer ou dire que c'est vrai ou faux !! ou aller provoquer, humilier ou intimider les uns ou les autres !! Non! le respect est de rigueur !!! Par contre c'est en faisant notre auto-critique et en reconnaissant nos défauts que nous avancerons !!!!  Notre but est de dialoguer entre Yazghis, de rigoler de nous-mêmes, d'évoquer les souvenirs du passé, de rafraîchir la mémoire de certains ( qui est devenue amnésique !!), de rétablir le contact entre l'ancienne et la nouvelle génération, de parler de tout ce qui nous fait "ressentir" que nous sommes des vrais Yazghis . Bref! tout cela pour une seule chose: par amour pour notre Tribu "Bien Aimée "!!!

    En parlant la dernière fois de Mtarnagha, j'ai fait allusion à "Rbaâ Al Maâkasse !!!" Je ne l'ai pas dit pour les "insulter " ou les embêter. Non, ce n'est pas de moi ça !! c'est le contraire !! Dabord, c'est un hommage que je rends à certains de mes anciens camarades de classe que j'appréciais beaucoup et que j'aimerais bien rencontrer un jour pour parler du bon vieux temps, et évoquer nos souvenirs d'antan!! (mes amis je les appelais Rbaâ Almskhout !!!!) parce que je m'entendais bien avec eux et on se taquinait mutuellement !!!. Ensuite, je rends hommage à leurs pères et grands-pères qui ont osé avec beaucoup de courage et de force s'attaquer à l'énergumène qui était le collabo et tyran AlKaid Alarbi et qui lui ont infligé une bonne correction et donné une bonne leçon !!! Je peux dire, mon cher Mghili que ARRAJJLA FI MTARNAGHA aussi !!! Donc mes chers amis laissez tout genre de complexe, et parlez-nous de notre belle région : de son passé, de son histoire, de son présent et de son avenir !!!

    Auteur:
    toumi10
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    Avec le froid qu'il fait à l'extérieur, j'ai pensé à vous préparer un plat de saison tel que Al mangoub - mais à ma façon- avec beaucoup de piment fort (Assoudania !!!). Ce plat, je vais l'attaquer avec notre ami Fandlaoui en lui disant : Quelle mouche t'a piqué pour que tu prennes la défense de Mghili ???!! Tu trouves que je suis injuste ???!!! Pauvre Fandloui! Tu t'es laissé embobiner, piéger, voire hypnotiser par les belles phrases bien construites, la douceur et la finesse du style de notre ami Mghili !!!! Je ne suis qu'une victime !! et toi tu en rajoutes, alors que nous connaissons les mêmes personnes d'el Kalâa, que nous avons les mêmes souvenirs (car je connais la famille de Hadou Hamta - Allah Yarhmou -) et tu m'as même fait rire avec sa phrase célèbre à ElKalâa celle que tu as citée:

    "Te rappelles-tu d'el khirinou, de haddou hamta qui disait à sa fille : ila kan houa lli tarbak, allah itarbou hrik, wila kounti nti lli tadditi alih, yallah abanti namchiou bhanna"


    En me retrouvant victime cela m'a fait penser à " la fable de la Fontaine ", celle de l'agneau et du chacal qui se sont trouvés autour d'un abreuvoir, autrement dit une " Seguia " qui ruisselait au fond de la forêt. Lorsque le chacal eut fini de boire, il s'adressa au petit agneau et lui balança : Oh petit polisson !! tu n'as pas vu que tu as rendu l'eau trouble, et que tu m'as empêché de boire !!! L'agneau répondit d'une voix tremblante : Monsieur le chacal, je ne pouvais pas rendre l'eau trouble puisque le ruisseau venait de votre côté !!! Le chacal ouvrit sa gueule et sortit ses canines, et s'approcha de l'agneau en lui disant : Si ce n'est toi le fautif, ton frère, ton pére, ou quelq'un de ta famille le fut !!! L' agneau eut juste le temps de répéter : Si ta décision était prise de me dévorer, pourquoi cherchais-tu un prétexte?

    Tu t'es laissé entraîner dans ce coup fomenté par Mghili sans aucune raison valable !! Mghili applique le dicton de Beni Yazgha : " Darbi wa baka, sbaki wa chaka "!!!! Mais ce n'est pas grave! je peux tenir! Réflexion faite, je me demande quand même si par hasard Mghili n'a ouvert ces hostilités que pour mettre à l'épreuve le courage et l'audace des Kalâaouis et tester la solidarité entre nous ???!!! et là je m'adresse à l'autre Kalâaoui dont Mghili nous a parlé - celui qui lit nos textes, qui donne des directives à Mghili concernant l'adage populaire, mais qui n'a pas décidé de sortir de sa " Tanière " pour nous apporter un nouveau souffle au forum- en lui disant : C'est le moment où jamais de montrer à Mghili et à son co-équipier Fandlaoui de quoi se chauffent les kalâaoui et de quoi nous sommes capables !!! Notre réputation est à l'épreuve !!! d' autant que toi tu le connais !!! Donc tu dois connaitre ses points faibles et sa stratégie !! . Un Kalâoui n'a jamais laissé tomber un autre Kalâoui !!

    Tu m'as parlé cher Fandlaoui de Ain Msakfa et Al Bouteya. Et moi je rajoute Ain alfoukia, Sidi abdewahade, Assafah, Dar kninir, Al ganoudi, et karn-assouk etc...tout ça pour te dire que je suis un Kalâaoui des quatre klouâ !! Je me sens bien partout et je suis chez moi de Touama à Ben Youssef en passant par oulad abdelaziz et oulad M'hamed . Je te signale que "TOUMI" ne désigne pas seulement un habitant de Touama mais signifie également : un jumeau !!! donc il faudrait pousser la réflexion un peu plus loin !! Avec tout le respect et la reconnaissance que j'ai pour Touama, cela ne veut pas dire que je suis de ce douar agréable, charmant et sympathique !!!

    Je reviens sur ton commentaire - mon cher Mghili- concernant l'adage populaire de ton douar ! Je trouve que le titre attribué aux Mghiliates est un titre qui a mis la femme Mghilia à l'honneur et du coup je lui rends hommage !! Beaucoup de femmes aimeraient être à leur place, et avoir cet honneur !! Quand je vois certaines femmes occidentales qui dépensent une fortune pour refaire "la carrosserie" avec la chirurgie esthétique en espérant être plus belles qu'avant !! alors que les Mghiliates le sont naturellement !!! Tu avais fini tes commentaires en nous disant : Moutou Befkaisses!!!! Pourquoi mon cher Mghili? tu voudrais notre mort ??? Moi je ne n'ai pas envie de mourir!! En tout cas, pas avant d'aller faire un petit tour dans ton cher Douar, de visiter la région et de vérifier l'adage populaire !!! Tu sais que je n'ai jamais mis les pieds là-bas: je compte sur toi pour faire le guide !!!!! Iwa! achnou katkoul AÂmi Lamghili !!!! Nzid walla baraka !!!

    Je tiens un bâton à la main gauche et un brin d'olivier à la main droite !!! S'il y en a qui veulent l'affrontement, je suis prêt ; ceux qui veulent la paix l'auront aussi !!!! L'olivier! symbole de paix en Palestine et de prospérité à El Menzel !!! Comme il ne reste pas beaucoup de caractères pour ecrire mon texte, je vous invite à suivre la lecture sur la page suivante !!! Au fait: comment avez-vous trouvé le plat d 'EL MANGOUB !!!! Assez de Soudania?

    Auteur:
    toumi10

     

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    Concernant ton tajine de MANGOUB, il était vraiment très appétissant, et surtout dans ses parties supérieures. Avec l'assaisonnement que tu lui as ajouté, c'était un délice. Néanmoins, au fond, il y avait comme un goût de brûlé. Peut être que tu l'avais oublié un peu trop sur le feu, ou que tu voulais tester le feu. A propos, de quel bois vous vous chauffez en France? Ce n'est pas par hasard de la paille (khouchlaê)? Hier déjà, j'ai senti que tu avais froid (pour ne pas dire très chaud). J'ai vu ta salive couler, toi et l'autre Kalâoui, Ould Hammou en l'occurrence. Ceci dit, je ne sais pas si tu as encore une bonne acuité visuelle pour bien contempler la beauté naturelle de Mghila. Car, chez nous, on n'accepte pas le port de lunettes de correction, comme le fait Ould Hammou et... la plupart de ses voisins, mais seulement celles de la frime. Alors mon cher Toumi, pourras-tu tirer le lièvre, la nuit?

    Auteur: mghili

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    Il ne faut pas croire, mon cher Mghili, qu'on ne peut trouver des gazelles qu'à Mghila, et qu'on n'en trouve nulle part ailleurs chez les beni Yazgha ! A El Kalâa par exemple, on en a également! La preuve, c'est que même des Mghili venaient tenter leur chance dans la chasse aux gazelles, mais ils retournaient bredouilles et à ce propos je vais te raconter une petite histoire qui pourrait devenir une grande:

    J'ai lu un jour dans un texte de notre ami Rami qu'il est de la famille de MHAOUACH! Sur le coup je n'ai pas fait attention. Plus tard, et après un travail laborieux, ma mémoire m'a révélé que ce nom était celui d'un camarade de classe quand j'étais à l'école primaire d'El menzel en C.E.2. Ce Mhaouch habitait chez HAMMADI ALGANNA qui était un parent de sa famille. Je me souviens que ce camarade avait une petite " Amourette " à El Kalâa. Lorsque le petit " Romio" montait voir sa "Juliette" les Kalâaoui n'appréciaient pas cette démarche. Alors ils l'embêtaient et essayaient de le dissuader de ne pas venir perturber le calme et la tranquilité de leurs gazelles! On l'appelait " Majnoune Laila ", ce qui l' obligeait à avoir des Gardes de corps pour pouvoir voler un petit regard de sa "Belle "!! Ce sont les camarades de Touama qui m'ont raconté cette anecdote ! Je suis sûr, mon cher Mghili, que tu es en train de te frotter les mains, avec un sourire malicieux, plein de satisfaction, tout en disant : Eh oui ! je savais qu'il y avait des Pirates à la Somalienne à El Kalâa, et voilà Toumi qui l'affirme et le confirme! Je te laisse, mon cher, jubiler, et je ne veux pas me triturer le cerveau pour savoir ce que mon histoire peut te procurer comme plaisir! La fin de l'histoire, c'est que la Juliette s'est mariée avec quelqu'un d'autre et que notre Romio a disparu!

    Depuis la fin de l'école Primaire j'ai perdu toutes traces de ce camarade, et j'ignore totalement ce qu'il est devenu, à moins que notre ami Rami soit le fils de ce camarade ou quelqu'un de sa famille proche! Si c'est le cas, je lui transmets mes amitiés au nom de notre enfance, passée à l'école primaire d' El Menzel !
    Moralité et conclusion, mon cher Mghili: ce que la fierté et l'orgueil Mghili pourraient te pousser à penser de moi, e ne manqueraispas de te le faire remarquer le moment venu si, bien sûr, tu venais un jour à El Kalâa !!! Oeil pour oeil, et dent pour dent ! Tu ne me diras pas que tu n'étais pas averti !!!

    Auteur: toumi10

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    Je me souviens bien qu'il y avait un élève mghili de LAHOUAZA qui vivait chez HAMMADI LGANA Allah Yrahmou. Mais je n'arrive pas à me rappeler son nom. Je me suis tordu le cerveau plusieurs fois pour retrouver son image mais sans succès. L'image qui me revient chaque fois est celle de Ali Ousaid (je ne suis pas sûr de son nom de famille) dont la famille habitait justement à LAHOUAZA, dans le voisinage immédiat de la grande famille MHAOUCH. Est-ce qu'il s'agit de lui ou d'un autre? je n'en sais rien. Toujours est-il que, si cela peut t'aider à le sortir de ta mémoire, mon cher Toumi, Ali Ousaid (on l'appelait ainsi par référence à son père Said, comme il est d'usage au bled) était un charmant garçon, assez élancé avec une chevelure qui lui tombait sur les yeux. Il avait aussi une incisive cassée. Il jouait bien au foot-ball. C'était un vrai play-boy, et ça ne m'étonne pas qu'il ait séduit plus d'une Juliette Kalâouia, comme ses pairs Mghilis d'ailleurs. Henn! Fandlaoui, s'il veut bien témoigner, et ne dire que la vérité,lui qui en sait sûrement beaucoup, le confirmera.

    Qant à mon point de vue concernant la réaction des petits apprentis-pirates Kalâouis, face aux chevauchées galantes de notre Roméo, tu as vu juste mon cher Toumi. Seulement, à la fin de l'histoire, tu semblais jubiler, croyant que le fait que Juliette El Kalâouia soit mariée (de force) à un autre que Roméo Lamghili, constitue pour toi une victoire. Cela peut être vrai, mais uniquement dans la logique qui entend que Roméo (KELB BEN KEBL) doit disparaître. Tu vois bien mon cher Toumi que tu n'arrives pas à me damer le pion.

    Auteur: mghili

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    El Kalâa fait partie de quel "RBA3" de Béni Yazgha?


    Auteur: mghili

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    El Kalaa fait partie de Rbaâ Al Wasti; Mtarnagha et les douars des environs c'est Rbaa assafli ou Rbaâ Al maâkkasse; et Beni Soughate c'est-à-dire ta région mon cher Mghili c'est Rbaâ Alfouki.

    Auteur:
    toumi10

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    Quel est le vrai nom du marabout que vous découvrez ci-dessous, et où est-il exactement situé? Le nom indiqué sur la photo n'est pas complet.



    Auteur: froissart

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    Si le Marabout est bien Sidi Abdel wahad - car la photo est prise d'un angle où on a du mal à le reconnaître -  je te répondrai mon cher Patyck que Sidi Abdel wahade se trouve à El Kalââ d'Oulade Abdeaziz. L'endroit exact où il se trouve s'appelle Sidi Mamanhou: c'est entre Bouârais et Ain Kebir. Tous les habitants de ce Douar le vénèrent et prétendent être ses descendants. Il ya une confrérie qui s'occupe de ses "intérêts " et gère ses biens. La grande famille proche est la famile Oulad abdel wahade: on les appelle aussi les Fejjal. Rguigue (que Dieu ait son âme) a gardé les clefs du "Temple" très longtemps, et c'est lui qui s'occupait de l'entretien du Marabout. Ainsi il avait planté des oliviers autour. Dire que ces oliviers sont plantés dans un cimetière !!!!!!!!!

    Je profite de cette occasion pour hurler ma colère et dire que nos cimetières manquent de respect. L'accès est libre de chaque côté, et il est tellement libre qu'on y trouve des enfants qui y jouent au foot, le berger y garde ses moutons ou ses vaches, le paysan y jette le fumier de ses bêtes dans un coin et j'en oublie certainement. Je dénonce ce comportement de toutes mes forces, et je trouve lamentable ce manque de civisme. Je souhaite que la municipalité prenne le "taureau par les cornes " et lance une campagne d'information et de sensibilisation - pas seulement pour laisser les morts tranquilles et en paix - mais aussi faire de sorte que les mentalités changent et évoluent. Une grande sensibilisation s'impose ! Rien n'est facile je le sais, mais ne rien faire serait pire.

    L'occasion me permet également de parler d'Oulade Abdel Aziz. Voir l'article en cliquant sur Oulad Abdel Aziz. 

    Auteur: toumi10


    Je suis content que nos amis HDREMIX, ENCORE UNYAZGHI et Yazghi2  participent de plus en plus à ce forum et je suis heureux de les voir évoquer les souvenirs de Beni Yazgha. 

    Tous ces souvenirs tournent autour d'El Menzel, Mghila et la Kloue, alors qu'il y a beaucoup d'autres douars, et que chaque douar nous chache des mines d'or d'informations. Il suffit de questionner nos parents et grands-parents ou d'essayer de se rappeler ce qu'ils nous ont raconté. La preuve: tout ce que nous disons sur Beni Yazgha, nous ne l'avons pas lu dans des livres d'histoire ni sur la toite d'internet. Par contre, avec un peu de volonté et l'aide de notre ami Patryck nous pourrions laisser un témoignage pour les générations futures . 

    Parmi les douars que je ne connais pas, et que j'aimerais bien connaître il y a Taghrout. C'est un douar perdu entre les collines de Rbaâ Akfouki mais qui a connu sa période de gloire. Voir l'article Taghrout.

    Je vous ai déjà parlé de Oulad Abdelaziz. Voyez l'article concernant ce douar.

    Quant à Touama, voir l'article Touama.

    Vu que ma recherche a été limitée juste à ma mémoire et à ce que j'ai entendu de mes parents et que je ne pouvais pas faire appel ni à MR GOOGLE, ni aux livres d'Histoire, il pourrait y avoir quelques erreurs. Si c'est le cas je présente d'avance mes excuses. Mon but n'est que de faire connaître nos Douars et de rassembler nos informations comme les pièces d'un puzzle, pour qu'à la fin notre recherche finisse par former un très joli tableau ou plutôt un très bel arbre généalogique. 

    Auteur: toumi10


    2 commentaires
  • Aujourd'hui je me suis dit que puisque c'est la saison des labours, je vais vous rappeler une de ces journées inoubliables: "lhart" des fèves, de l'orge, du blé, ou du kassanna. Qu'en dites-vous? Allez "yallah tallou lgazmat" les protège-jambes!

    La journée des labours se prépare la nuit. Vers 8h du soir, on donne leur pitance à la paire de mulets, de vaches ou tout simplement d'ânes. Ce qu'on appelle "jouja" ou lorsqu'on n'en a qu'un "lfarde" . "lfad ", remarquons-le est un indice de la coopération et de l'entre-aide entre les paysans yazghi et c'est très rare de trouver cette pratique ailleurs. Que donne-t-on à bouffer à ces animaux? Aux mulets et aux ânes, un couffin de "tban" et une ou deux gamila d'orge. Aux vaches, du "tban" et un peu de fèves écrasées et mélangées avec du son de blé ou du karssanna lorsqu'on veut mettre en chaleur la génisse. Karssanna est un aphrodisiaque pour les vaches.

    Le matériel qui servira aux labours est soigneusement vérifié la nuit et entreposé à l'entrée de la maison" " erroua" . Bien sûr, c'est le chef de famllle qui décide du champ à labourer. S'il fait très froid et que la terre est encore lourde c'est les versants comme hjar dib, thar, dminat, chaouaff ou la montée de dar kninir qui fait l'affaire. S'il fait beau et que la terre s'apprête bien aux labours c'est tassifit lmaj ou bouayèss.
    Ah toi Toumi!! je te vois déjà en train de tournoyer ton mssabta. Surtout ne me touche pas. Oriente-le contre quiconque, contre Lamghili par exemple. Mais laisse-moi tranquille: ça te rappelle quelque chose lamssabta ? Boufichel?


    Le lendemain... Mais, attendez! S'il pleut le lendemain, il n'y aura pas de labours 'ila sabhat mghoubcha ouchta khit manssma, oulma kayandah lma, oulla talj kaylayek? qu'est ce que je vais faire? Moi aussi je vais reporter la suite de mon récit à demain. Et celui qui a le temps et n'a pas peur de labourer dans la boue, allah iaounou! ana baada makkad ala bahrit...

    Auteur: Fandlaoui

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    Mon cher Fandlaoui, tu nous as parlé de la saison des labours AL HARTTE !! Et oui je me souviens de tout ce que tu as écrit, et je te réponds que je ne donnerai à personne un coup de MSSABTA ( La cravache ou le Fouet ) ou un coup de BOUFICHEL, le bois qui porte un morceau de ferraille au bout pour nettoyer le soc ( ASSAKKA ) de la charrue ALMAHRATE ...




    Photo envoyée par Toumi10





    Toumi10
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    Hier je vous entretenais à propos d’une journée type des labours chez les béni yazgha. En fait la journée commence très tôt.

    Le laboureur se lève à l’aube, il donne à bouffer aux bêtes, fait sa prière et se dirige vers un « hanout » une espèce de boutique où l’on parle plus que l’on vend. Après un bon café, il retourne vite à la maison. De quoi a-t-il besoin ?

    De ses chaussures (malkha d’ghrouss), sortes de sandales en cuir de bœuf. Il couvre soigneusement ses pieds et ses jambes de petits torchons en laine rêche appelés « tirghiwens » (protège jambes). Puis il enfile son malkha d’aghrouss qu’il attache avec des lacets en cuir de bœuf aussi.

    On ne doit rien oublier : lbbaddara pour semer, lakmaiem pour les animaux, boufichel pour nettoyer la charrue, erjou3 pour les guider, chkimat, laghnachat si ce sont des mulets ou des ânes, l9fyat si ce sont des vaches. La charrue est généralement déposée quelque part sur le chemin du laboureur. Elle est sacrée, personne n’y touche. La charrue se compose de trois pièces à savoir : lga3da, ettammoun et lamtimda.

    Lga3da est la partie antérieure de la charrue, généralement très solide. L’avant c’est le bras « yed lmahrat ». L’autre extrémité où l’on fixe essaka c’est « lkoummara » aux côtés de laquelle sont fixés « loudnin », les oreilles. Lga3da est attachée au tammoun par « tafrourt » précédée à l’arrière de « ettabba3 » qui sert à régler le niveau de la charrue.

    Tammoun doit être un peu penché. Il mesure à peu près deux mètres. Il s’achève à l’avant sur un orifice où l’on place ejjabbad, pièce qui articule la troisième pièce au tammoun.

    Lamtimda d’un mètre 20 de longueur à peu près est une pièce en bois aux extrémités de laquelle sont fixées « lfartalat » qui attache lamjibdat enfilées aux cous des animaux. Erjjou3 sont attachés aux chkimat d’une part et au manche de lga3da. Ils servent de freins ou pour le redressement de la marche des animaux. Ces pauvres animaux sont
    « camisolés » pour les astreindre uniquement à la besogne, et quelle besogne! e laboureur n’arrête pas de lancer aux bêtes des sal, des ga3ad et des 3ayed. Parfois il se met en colère contre ses compagnons, une autre fois, il devient doux avec eux, mais toujours en faisant tournoyer son mssabta.



    Je reconnais que mon écrit reste aujourd’hui un peu technique, je m’en excuse , apprentissage et pédagogie oblige, le prochain sera plus gai et portera sur mon enfance au mssid...

    Auteur: Fandlaoui






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    Ton récit mon cher Fandlaoui, et ta description concernant la préparation du FELLAH et de son " CHARMATE " pour aller attaquer une journée de labour étaient parfaits !! Je peux te nommer CHEKH AL FALLAHA! C'est un titre que tu aurais mérité haut la main! Mghili et nos amis Yazghi ne peuvent être que de mon avis! N'est-ce pas? La seule chose que je rajouterais, si tu me le permets, c'est que derrière le fellah, le KhAMMAS ou le CHEIKH AL FALLAHA lui-même ( c'est-à-dire toi, Fandlaoui ) qui labourait son champ et qui poussait ses bêtes à avancer (JOUJA ), je voyais notre ami Mghili en train de : NAGGATE AL FOULE ( semer les fêves ) et moi je passais juste à côté sur un dos d'âne et vous disais : SALAM ALYKOUM. Mghili relevait à peine sa tête, car AL BADDARA était lourde et pleine de fêves, et me répondait : KANHARTOU AL FOUL A Sidi! Il devait réfléchir au mouton de l 'AID ou à un éventuel voyage !!!!!

    Auteur:
    toumi10

     





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    Pour approfondir ce sujet, il faut se reporter aux articles publiés dans la rubrique: "Géographie"


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