• Ribat el Kheir 
    Ville perdue entre 2 oliviers
    La vie, le temps m'ont appris à ne jamais l'oublier
    Originaire de ces ruelles, de ces quartiers
    J'y suis pas née mais elle reste ma terre sacrée
    Là-bas pas de prise de tête on vit la vie au jour le jour 
    Par contre le lundi c'est souk et ça depuis toujours
    Manger la poussière, écouter le chant des grillons ça change 
    Si ça se passait comme ça en France je dirais « ça m'dérange »
    Un séjour dans ce p'tit bled franchement ça ressource
    C'est un retour aux racines, un retour à la source 
    Quand je vois comment vit la famille je lui dis chapeau !
    Je ne supporterais pas coupure d'électricité et d'eau 
    Mais les gens restent simples, on respecte les parents
    La religion a une grande place, Allah est important 
    Au loin le minaret a embelli le décor 
    Beauté faite de pierre, on s'est passé d'or 
    Les femmes en djellabas discutent entre elles
    Leurs paroles et l'appel à la prière se mêlent 
    Quant aux pères, la plupart sont à la mosquée 
    Rendez-vous à la même heure, c'est en groupe qu'ils vont prier
    Et baba l'hadj revient vers la maison les mains dans le dos 
    A pas de fourmis en silence sans un mot 
    Le patriarche, l'homme de sagesse c'est lui machallah 
    J'aimerais qu'il nous suive en France un jour inchallah 
    Ma terre natale j'y reviendrai un jour avec l'aide de Dieu 
    J'ai la nostalgie, les souvenirs me font mal aux yeux 
    Un jour je reposerai à Ouled Ben Ali aux pieds de l'olivier 
    Loin du vacarme et un peu plus près de mes aînés

    Siham 

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  • Ecoutez ces beaux poèmes de Siham, fille d'Ahermoumou:

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  • Cheikhates




    Image postée par froissart




    HERIFA (Berber blues)
    Maroc, Moyen-Atlas


    Chérifa Kerfit : chant
    Aziz Aarim : lotar
    Raho El Moussaoui : bendir
    Salah Maroufi : bendir

    « C’est une voix puissante, rugueuse, suraiguë… Celle des chanteuses berbères imazighen du Moyen-Atlas, au Maroc. (…) on reste, longtemps après l’avoir écouté, hanté par ce chant antique, fait pour traverser les montagnes, venu du tréfonds de l’âme. » - E. Azoulay - Télérama - Décembre 2000

    Originaire de Khenifra, la petite ville à la couleur ocre des montagnes avoisinantes, Chèrifa peut paraître, aux premiers abords, austère voire masculine. Sa vie de chanteuse professionnelle lui confère un autre mode de vie, un autre statut que celui des femmes marocaines traditionnelles.

    Les Cheikhats possèdent un statut ambigu : femmes libres, elles sont en mêmes temps les porteuses d’une parole qui appartient à la communauté et qui révèle les pensées cachées de chaque être.

    Dans le « tamawayt » le genre chanté berbère du Moyen-Atlas, elle déclame les paroles des poètes de village, accompagnée du luth « lotar » d’Aziz Aarim, musicien d’une rare finesse et dont le jeu nous évoque les couleurs orientales et les teintes africaines de la musique berbère.

    Les chants de Chèrifa se concluent souvent par le rythme de l’ahidous, la danse et le chant communautaire des villages du Moyen-Atlas.

    Dans l’Ahidous originel, le poète pénétrait au centre d’un cercle humain aussi bien masculin que féminin pour déclamer un point de vue qui pouvait être contredit en-suite par un autre membre du village. Les chœurs des danseurs acquiesçaient par un jeu de formules responsoriales lors de fêtes qui pouvaient durer plus de 4 heures.

    L’énergie de ces danses catalysée par le raïs pour la musique et le rythme, et le ma’llem pour l’organisation de la danse, entretient un rôle unifi cateur au sein du village.

    Appelé berbère par les anciens conquérants grecs et romains qui nommaient ainsi tous ceux qui ne parlaient pas leur langue, ce peuple revendique aujourd’hui une réelle identité culturelle et linguistique. Sa langue d’origine karito-sémitique, donc relativement proche de l’arabe, se subdivise en différents groupes, du dialecte touareg à celui chaoui des montagnes de l’Aures, du Imazighen du Moyen-Atlas, la langue de Chérifa, au chleuh du Haut et de l’Anti-Atlas.

    Aujourd’hui les berbères tentent d’adapter à leurs dialectes respectifs l’écriture touareg. Ce sont eux qui, de par leur noblesse « barbare », ont forgé, par leur em-preinte, la musique marocaine d’aujourd’hui.

    Alain Weber (avec la participation de Lahsen Hira)

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  • L'élevage de lapins à l'école primaire d'El Menzel.
    L'élevage de vaches à l'école d'Ahermoumou.

    Lire en ligne la page 243:

    Morocco under colonial rule: French administration of tribal areas 1912-1956

     Par Robin Leonard Bidwell

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