• Auteur: Karaba (la vraie!) [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 02h48

    Mes grands-parents ont reçu, un jour de l'été 1935, une lettre d'un élève d'une douzaine d'années. Il racontait qu'avec des gamins de son âge, il avait poursuivi un chien enragé qui rôdait autour de leur village. Dans sa course, le chien s'était brutalement retourné, et sa bave avait atteint le jeune garçon. Inquiet, il alla prévenir sa famille. On lui conseilla d'aller voir un fqih qui saurait le guérir au cas où il aurait été contaminé. Le jeune garçon répondit. "Je ne connais qu'un seul fqih capable de soigner la rage. C'est......." 
    Devinerez vous à quel fqih ce jeune garçon voulait s'adresser?


    Auteur: mghili [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h33

    Je dirais "ALLAH", ma chère Karaba. Cela fait longtemps qu'on ne vous a pas lu. 



    Auteur: froissart [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h51

    Karaba, je donne ma langue au chat...



    Auteur: 7ab riro [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h52

    Je pense que le jeune garçon avait un autre personage dans la tête, mais certainement pas ALLAH car Allah n'est pas un fqih. Peut-être son maître d'école!? Est-ce que tu as une surprise pour le gagnant, chère Karaba?... 
    Je ne pense pas que je suis le gagnant, ça c'est sûr. 
    Amicalement.


    Auteur: menzli [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h56

    C'était ton grand père, Karaba ?



    Auteur: froissart [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 11h01

    Menzli, je crois que tu as trouvé!!! N'est-ce pas, Karaba?



    Auteur: menzli [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 11h48 

    Non, je ne pense pas, je ne sais pas si son grand père était fqih ou pas (je le connais pas), mais j'ai proposé cette réponse seulement parce que l'élève s'est adressé à lui.



    Auteur: Karaba (la vraie!) [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 15h08

    Vous avez tout faux!
    Comme tous ceux d'Ahermoumou auxquels j'avais posé cette question. Ils avaient tous répondu :"ton grand-père!" 
    En 1935, ce jeune Berbère d'Ahermoumou, (Patryck l'a bien connu quand il avait une cinquantaine d'années) avait pensé à PASTEUR! 
    Sans commentaire! 

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  • Auteur: Karaba (la vraie!) [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 02h48

    Mes grands-parents ont reçu, un jour de l'été 1935, une lettre d'un élève d'une douzaine d'années. Il racontait qu'avec des gamins de son âge, il avait poursuivi un chien enragé qui rôdait autour de leur village. Dans sa course, le chien s'était brutalement retourné, et sa bave avait atteint le jeune garçon. Inquiet, il alla prévenir sa famille. On lui conseilla d'aller voir un fqih qui saurait le guérir au cas où il aurait été contaminé. Le jeune garçon répondit. "Je ne connais qu'un seul fqih capable de soigner la rage. C'est......." 
    Devinerez vous à quel fqih ce jeune garçon voulait s'adresser?


    Auteur: mghili [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h33

    Je dirais "ALLAH", ma chère Karaba. Cela fait longtemps qu'on ne vous a pas lu. 



    Auteur: froissart [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h51

    Karaba, je donne ma langue au chat...



    Auteur: 7ab riro [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h52

    Je pense que le jeune garçon avait un autre personnage dans la tête, mais certainement pas ALLAH car Allah n'est pas un fqih. Peut-être son maître d'école!? Est-ce que tu as une surprise pour le gagnant,chère Karaba?... 
    Je ne pense pas que je suis le gagnant, ça c'est sûr. 
    Amicalement.


    Auteur: menzli [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 10h56

    C'était ton grand père, non, Karaba ?



    Auteur: froissart [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 11h01

    Menzli, je crois que tu as trouvé!!! N'est-ce pas, Karaba?



    Auteur: menzli [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 11h48 

    Non, je ne pense pas, je ne sais pas si son grand père était fqih ou pas (je le connais pas), mais j'ai proposé cette réponse seulement parce que l'élève s'est adressé à lui.



    Auteur: Karaba (la vraie!) [MP]  Ajouter ce membre dans mes favoris
    Date: le 02 février 2009 à 15h08

    Vous avez tout faux! Comme tous ceux d'Ahermoumou auxquels j'avais posé cette question. Ils avaient tous répondu :"Ton grand-père!" 
    En 1935,ce jeune Berbère d'Ahermoumou, (Patryck l'a bien connu quand il avait une cinquantaine d'années)avait pensé à PASTEUR! 
    Sans commentaire! 

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  • Une histoire vraie mais qui n'a rien de marrant:

    J' ai toujours espéré voir les représentants de tous les Douars des Beni yazgha participer à ce forum, et  nous raconter tout ce qu'ils ont entendu de leurs parents ; car - comme je l'ai répété maintes fois, tous nos Douars cachent des mines d'or d'informations, et la mémoire des anciens garde des gisements d'histoires intarissables. Logiquement ces Oulad Lablad seraient les mieux placés pour parler des petites et grandes histoires concernant leur lieu de naissance et nous inviter à connaitre mieux leur Douar. Mais à voir et constater que ces représentants n'ont pas répondu à nos souhaits, je me permets de vous raconter une histoire qui s'est passée à Taghroute, avec tout le respect que j'ai pour ce Douar. Je demande aux amis taghroutis de me pardonner s'ils trouvent que mon récit porte préjudice à quelqu'un. Par la même occasion je vous informe que je reviendrai vous parler de l'époque du Caid Lahcen. Cette fois-ci  tout le monde est averti. Je répéte une fois de plus qu'à mon regret je ne connais pas ce Douar et que je n'y ai jamais mis les pieds. 

    Un soir, un Taghrouti dormait tranquillement lorsque d'un coup, il entendit un grand bruit après le passage d'un avion au-dessus de chez lui.
    Le troupeau de mouton qui passait la nuit au milieu de sa maison - comme cela se faisait auparavant - était très agité et courait dans tous les sens. Le Taghrouti se leva précipitamment, rempli de frayeur, croyant que le chacal ou le loup avait réussi à pénétrer à l'intérieur de la maison. Il n'avait pas rêvé: son troupeau était bel et bien à l'interieur et pas dans la "Zriba " à l'extérieur. Il s'approcha doucement et prudemment du troupeau qui avait déja formé un cercle autour d'un objet non identifié. Aprés quelques hésitations, il avança, répétant quelques Sourates du Coran en pensant que c'était une manifestation des Jnounes. Une fois qu'il eut repris ses esprits, il se rendit compte que c'était une sacoche bien volumineuse. Il ramassa l'objet et il retourna à côté de sa femme pour la mettre au courant et ouvrir cette sacoche avec elle. Leur surprise fut énorme quand ils découvrirent l'intérieur de cette sacoche: ils avaient devant eux un trésor tombé du ciel, des liasses de billets de banque. Ils n'en avaient jamais vu autant. Ils étaient embêtés et ne savaient pas quoi en faire. Il y aurait certainement une enquête plu tard, des recherches, répétait le mari. N'oublions pas que c'était l'époque d' Ould Al Hayani, Kâamane ou tout simplement le Caid Al arbi. On l'appelait par ces trois noms. 

    Aprés une nuit blanche, et une longue discussion, le couple prit une importante décision. Le Mercredi était le jour où une délégation de Français venait de Sefrou pour discuter avec Ould Al Hayani des affaires courantes de la Tribu, et voir s'il n'y avait rien à signaler. Notre Tghrouti mit la sacoche sous sa djellaba blanche, et se dirigea vers le "Bureau" du Caid. Lorsque tout le monde fut présent, Caid, Français et certains notables yazghis, le Taghrouti leva sa djellaba et sortit sa sacoche tout fier d'être un honnête homme et un bon citoyen, et il posa son trésor d'un geste héroïque sur la table à la vue de tous. Puis il raconta son aventure comme un héros qui revenait du Front.Tout le monde restait stupéfait, bouche bée, et le visage d' Ould Al hayani était devenu blême. Aprés qu'ils eurent discuté entre eux, le chef de la délégation française s'approcha de notre héros pour le remercier et de lui donner quelques centimes en lui chuchotant dans l'oreille: " Avec cet argent tu pourras acheter une corde", autrement dit : "Va te faire pendre".
    Aprés le départ de la délégation Française, Ould Al Hayani le rappela pour lui passer un savon en le traitant de tous les noms. Les insultes lui tombèrent dessus, et  le Caïd lui dit qu'il aurait dû attendre le départ des Français, qu'il n'aurait pas du montrer la sacoche quand ils étaient présents. Je pense que vous avez compris pourquoi !
    Alors, pour récompenser notre honnête homme, le Caïdl lui infligea quelques mois de prison. A sa sortie, le pauvre homme avait perdu la raison: il était devenu mahboule. 

    C'était cela la justice de Ould Al Hayani. Quant à la sacoche il paraît que c'était la solde destinée à des militaires. On n'a jamais su de quelle manière elle avait pu glisser de cet avion !

    Je ne rapporte que ce qu'on m'a raconté: je n'avais que 9 ou 10 ans quand mes oreilles ont entendu cette triste histoire qui nous révèle beaucoup de choses.
    Si un Taghrouti se trouve parmi les lecteurs de cette histoire, j'aimerais bien connaître son point de vue, et je lui en adresse mes remerciements d'avance.

    Auteur: toumi10


    Merci pour cette belle histoire (triste pour le Taghrouti, certes) qui nous donne une idée de la façon de traiter les gens, pendant le "règne" du Caïd Larbi.

    Auteur: menzli

     

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  • Un Damrani ( qu'il me pardonne !!) avait faim.
    Mais tout ce qu'il avait trouvé devant lui à dévorer consistait en un simple morceau de pain.
    Après qu'il eut fini de le manger, sa femme lui apporta un bol d'huile d'olive.
    Sans attendre il avala d'un seul coup tout le liquide qui était dans le bol et il commença à sauter à droite et à gauche dans toute la pièce.
    Sa femme, toute inquiète, lui demanda ce qu'il lui arrivait.
    Le Damrani lui répondit tout simplement qu'il était en train de mélanger, par ses sauts, le pain qu'il avait mangé auparavant et l'huile qu'il venait d'avaler.

    Auteur: toumi10


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  • Un menzli dit un jour à son fils, alors qu'il atteignait sa douzième année : 
    - "Demain, tu viendras avec moi au marché." 

    Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Le menzli s'installa sur le dos de l'âne, son fils marchant à côté de lui. A l'entrée de la place du marché, menzli et son fils furent l'objet de railleries acerbes: 
    - "Regardez-moi cet homme, il n'a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied." 

    menzli dit à son fils: 
    - "As-tu bien entendu? Demain tu viendras encore avec moi au marché!" 

    Le deuxième jour, menzli et son fils firent le contraire de la veille: le fils monta sur le dos de l'âne et menzli marcha à côté de lui. A l'entrée de la place, les mêmes hommes étaient là, qui s'écrièrent 
    - "Regardez cet enfant, il n'a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l'âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé de marcher à pied!" 

    Menzli dit à son fils : 
    - "As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché!" 

    Le troisième jour, menzli et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l'âne derrière eux, et c'est ainsi qu'ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d'eux : 
    - "Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n'en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l'âne est fait pour porter des hommes." 

    Menzli dit à son fils : 
    - "As-tu bien entendu? Demain tu viendras avec moi au marché!" 

    Le quatrième jour, lorsque Menzli et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l'âne. A l'entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation : 
    - "Regardez ces deux-là, ils n'ont aucune pitié pour cette pauvre bête!" 

    Menzli dit à son fils : 
    - "As-tu bien entendu? Demain tu viendras avec moi au marché!" 

    Le cinquième jour, Menzli et son fils arrivèrent au marché portant l'âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire : 
    - "Regardez ces deux fous, il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l'âne au lieu de monter sur son dos." 

    Et Menzli dit à son fils: 
    - "As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer."

    Auteur: menzli


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