• Biographie du nouvelle ambassadeur du Maroc au Gabon

    M. Ali Boji, que SM le Roi Mohammed VI a nommé ambassadeur en République du Gabon, est licencié en sciences politiques et diplômé d'études supérieures en droit international public (Genève).

    Ministre plénipotentiaire, M. Boji a servi successivement comme secrétaire des Affaires étrangères au ministère des Affaires étrangères et de la coopération de 1976 à 1978, puis comme secrétaire des affaires étrangères auprès de la représentation permanente du Maroc à Genève de 1978 à 1985.

    Il a occupé, par la suite, le poste de chef de service à la direction des Nations-unies et des organisations internationales de 1985 à 1989, avant d'être nommé chargé d'affaire, ad intérim puis second, auprès de l'ambassade du Maroc à Berne de 1989 à 1996.

    Depuis 1996, il est chef de division des Affaires politiques à la direction des Affaires européennes (MAEC), avant d'être nommé ambassadeur de SM le Roi au Niger de 2001 à 2005.

    Natif de Ribat Al Khaïr, M. Ali Boji, est marié et père de deux enfants.

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  • Biographie du nouvelle ambassadeur du Maroc au Niger

    M. Mohamed Jaber, que SM. le Roi Mohammed VI a nommé ambassadeur au Niger, est né en 1948 à El Menzel à Fès.

    Titulaire d'un doctorat es-lettres (juin 1981), M. Jaber a occupé plusieurs postes au sein du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération en tant que chef des services économiques et techniques (1969-1972) et conseiller du secrétaire général du ministère (1982-1985).

    Il a également été nommé premier secrétaire puis premier conseiller et chargé d'affaires près l'ambassade du Maroc à Dakar (1972-1982), premier conseiller et chargé d'affaire près l'ambassade du Maroc à Bruxelles (1985-1987) et premier conseiller et chargé d'affaires près l'ambassade du Maroc à La Haye en 1987.

    En septembre 1990, il a été nommé ministre plénipotentiaire - consul général du Maroc à Den Bosh.

    M. Jaber a occupé le poste de chef de division des Affaires consulaires de 1992 à 1995, puis ambassadeur de SM le Roi à Bamako de 1995 à 2000, avant d'être nommé secrétaire général (2000-2005).

    Officier de l'ordre national du lion du Sénégal, M. Jaber a participé à plusieurs conférences et réunions à caractère international et régional. Il est marié et père de deux enfants.

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    Ahermoumou ou le délit d’adresse
     
    · Une localité gangrenée par le chômage et la pauvreté

    · Une région toujours punie après le putsch de 1971


    Ahermoumou… traduisez: petit lion. Pour ironiser, la population locale appelle le village Ahreb mennou (fuis-le), tellement la vie y est dure et crainte. A première vue, la bourgade s’apparente à un havre de paix. Rebaptisé Ribat Al Kheir (tdlr: campement de paix ou du bien) au lendemain du putsch de 1971, le village surplombe un panorama féerique, une vaste vallée au-delà de laquelle se dresse un mont impressionnant, le Bouiblane (près de 3.200 mètres d’altitude).
    Au lendemain de la rentrée scolaire, une ambiance bon enfant règne ce lundi dans le souk hebdomadaire d’Ahermoumou. Les cafés sont pleins à craquer de jeunes qui végètent dans l’oisiveté forcée et le chômage. Un seul verre de café est souvent partagé par deux à trois personnes. D’aucuns roulent discrètement des joints en scrutant tout sur leur passage. La veulerie des jeunes et la proximité de Ketama et Taounate accentuent la quête de paradis artificiels.
    A l’entrée du souk, des jeunes s’affairent tant bien que mal devant des étals de cahiers et cartables. Ils vendent aussi de vieux manuels scolaires et des fournitures bon marché, mais se plaignent de la morosité économique du village et du faible pouvoir d’achat de ses habitants. De leur avis, avec la neige sèche et la grêle, l’année a été difficile et les récoltes très médiocres. Tout autour d’eux, de nombreux vendeurs et clients en treillis et casquette militaire type KF, visage marqué par la rudesse du climat. Le village est un centre de ralliement de plusieurs douars qui vivent dans un rayon de 70 km; c’est aussi un réservoir inépuisable de recrutements pour l’armée de terre. Les hommes de troupe et les sous-officiers originaires d’Ahermoumou sont légion et réputés être des plus coriaces. Ce qui explique en partie l’omniprésence d’hommes en uniforme dans cette localité. Pour l’anecdote, une fois une patrouille de la police militaire a fait une descente au souk pour réquisitionner les uniformes portés par des civils. En moins d’une heure, le village s’est vidé de ses hommes, car la quasi-totalité porte le treillis, le chandail, la djellaba, si ce n’est pas la casquette ou les brodequins. C’est aussi parce que la région est pauvre et connaît des hivers rudes et secs, précise un ancien militaire, qui ajoute que chaque famille a au moins un parent dans l’armée. Si ce n’est pas le fils ou le frère, c’est le cousin, explique-t-il.
    Mis à part cet aspect militaire, la population vit dans l’isolement et la précarité. Un repli attribué sans doute au passé agité du village.
    Et ça ne date pas d’hier. Cela fait exactement 34 ans que cette bourgade est marginalisée, répète-t-on à qui veut l’entendre. “La région est sous embargo économique. Elle paie cher le tribut d’un putsch auquel elle n’avait jamais participé”, lâche un jeune étudiant en psychologie. Aux yeux d’un bon nombre de Marocains, nous continuons à être perçus comme étant une population rebelle dans une zone suspecte, renchérit-il. Le seul tort d’Ahermoumou, de l’avis de ses habitants, est qu’il ait abrité l’Ecole militaire des sous-officiers, autrefois une fierté nationale. Centre à partir duquel ont été préparés les événements de Skhirat en 1971 sous les ordres du lieutenant-colonel Ababou.
    Pour un chef de famille, “c’est insensé, le village n’a pas à payer les pots cassés. D’autant plus que la caserne abritait des militaires venus des quatre coins du pays”. Et d’ajouter, la région est un bouc émissaire, le sort du village rejoint parfaitement l’adage marocain qui dit: “Le minaret est tombé, pendez donc le barbier”. Dans ce patelin, l’on ne peut contester une injustice. “Eu égard au passé récent du village, toute revendication quelle qu’elle soit est perçue comme un acte de rébellion, une dissidence”, estime un quadragénaire licencié en littérature arabe, actuellement au chômage. A en croire les jeunes, les sit-in sont inutiles dans ce patelin et les partis politiques ne viennent que rarement au village. Et quand ils le font, c’est à la veille ou au lendemain des élections. La dernière visite en date a été effectuée par des députés. “Ils nous ont promis la levée du blocus sur la région, mais depuis rien n’a été entrepris et on ne les a plus revus”, ajoute cet étudiant en psychologie.
    Pour des diplômés chômeurs, dont la majorité est née au lendemain du putsch, ils se contentent de cours de renforcement ou se convertissent en manoeuvres dans les champs et le bâtiment pour subvenir à leurs besoins. Par ailleurs, le milieu associatif reste un vœu pieux. La plupart des associations n’arrivent pas à avoir le récépissé des autorités locales. Normal, rétorque un responsable communal, car si après enquête il s’avère que l’association défend des intérêts politiques, c’est le refus catégorique.
    Plus de 30 ans après les événements de Skhirat, la population nourrit l’espoir que soit tournée l’une des pages les plus sombres du Maroc du siècle dernier.


    Ahermoumou ou Ribat Al Kheir?


    Rebaptisé Ribat Al Kheir au lendemain du putsch de 1971, une appellation qui reste purement administrative puisque la population locale la refuse catégoriquement, cette localité du Moyen Atlas est située à quelque 72 kilomètres au sud-est de Fès et à 52 km de Sefrou, la capitale de la cerise. La nouvelle appellation n’existe vraiment que dans les registres, les papiers administratifs et la signalétique routière.
    A 1.126 mètres, elle surplombe un panorama féerique: une vaste vallée entourée de montagnes et de forêts de cèdre et de chêne, au-delà de laquelle se dresse un mont impressionnant, le Bouiblane (3.190 mètres d’altitude).
    Pour les autorités locales, le village est désormais répertorié en tant que ville. Ils reconnaissent, toutefois, qu’il n’en a pas les caractéristiques. Bizarrement, c’est la gendarmerie qui y assure la sécurité et non encore la Sûreté nationale. Selon le dernier recensement, la population de Ribat Al Kheir est estimée à 13.189 personnes en 2005. La région connaît l’un des taux démographiques les plus importants dans la région de Sefrou, soit 4,5%. Principales activités, l’élevage, l’agriculture (céréales, oliveraies, pommiers…) et dans une moindre mesure le commerce.

    Jihad Rizk


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  • Signification des toponymes de la Région Fas-Boulmane

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    Après publication de la signification des toponymes de la région Meknas-Tafilalet, dans le journal Tawiza n°59 - Mars 2002, nous publions celle de la région Fas-Boulemane.


    La toponymie est une science récente qui s'intéresse aux toponymes et tente de comprendre le sens et la signification des noms des lieux. Elle joue un rôle important chez les peuples qui recherchent leur histoire, du fait qu'elle est considérée comme l'un des éléments qui aident à restituer la mémoire collective et à reconstruire l'identité culturelle d'un peuple. Elle permet d'enrichire le lexique des langues altérées. C'est un aspect, parmi d'autres, qui traduit l'originalité d'un pays et de son identité et l'une des spécificités qui peut le distinguer des autres pays. L'intérêt de cette science est de faire appel aux autres sciences pour expliquer la signification d'un toponyme. Parmi ces sciences, on cite la géographie, l'histoire, la linguistique, la sociologie rurale, l'archéologie, la botanique, la géologie, l'architecture… En effet, Les chercheurs d'histoire et de géographie peuvent faire appel à la toponymie pour expliquer le mouvement des populations. Pour un géologue, les toponymes peuvent refléter la nature géomorphologique, le type de sol et la nature des roches et des minéraux. Pour un Botaniste, il peut connaître les espèces végétales d'une région et peut même reconstituer le couvert végétal disparu. 

    Malgré le passage de plusieurs cultures étrangères au Maroc (phénicienne, Romaine, Vandale, Arabe, Française et Espagnole), elles n'ont pas pu effacer les toponymes amazighs originaux, ce qui montre l'enracinement de la culture amazighe dans la société et le rattachement de l'homme à sa terre. Cependant, certains toponymes ont été légèrement transformés pour les adapter à la prononciation des langues étrangères, alors que peu de noms ont été remplacés, ce dernier siècle, par les noms arabes. Ces derniers peuvent être compris par les Marocains, mais la majorité des toponymes, d'origine amazighe, sont très peu ou pas connus aussi bien par les arabophones que par les amazighophones. Etant donné que 98% environ des toponymes marocains sont amazighs, l'étude de la toponymie du Maroc, en particulier, et celle de Tamazgha (Afrique du Nord) en général, nécessite une bonne connaissance de la langue amazigh. Ainsi, afin de mieux comprendre l'origine et la signification des noms, il est intéressant de donner quelques règles concernant cette langue. 

    Les noms masculins commencent par l'article A (Exemples: Afus: la main, Advar: le pied, Amur: le pays) et les noms féminins commencent par l'article Ta et se terminent souvent par T (Exemples: Tamazight, Tawtemt: femelle, Tasa: le foie). Un nom féminin, dépourvu de la lettre T de l'article, désigne une chose plus grande et un nom masculin féminisé, par ajout du la lettre T au début et à la fin, désigne une chose plus petite (exemple: Tamart: la barbe, Amar: grande barbe, Afus: la main, Tafust: petite main). Pour problème de prononciation (en arabe et en français), l'article A disparaît chez certains toponymes (Afas: Fas, Ameknas: Meknas, Anadour: Nador…) ou être précédé par w (Azzan: Wazzan, Alili: Walili..). 

    Les noms des lieux en amazigh comportent les préfixes suivants: M (Mibladen) et BOU (Bouyzakaren) qui veulent dire «qui a», TIN (Tindouft) qui veut dire «celle de», AN (Anrar) , AS (Aswen) qui veut dire «où». Pour les deux derniers cas le A peut disparaître (Nador: Anadour, Sayes: Asayes). 

    A cause du problème phonétique, la lettre S se prononce parfois Z ou inversement. La lettre K peut se substituer par Ch et les lettres G, Y et J se substituent entre elles d'un parler à l'autre. La transcription utilisée pour les termes amazighs est la même que celle du français; cependant, les lettres Z, D et T deviennent emphatiques à côté d'une voyelle avec un accent circonflexe. 



    Fès: Fas ou Afas nom du verbe “youfes” qui signifie tasser. Ce nom est donné probablement à la suite des longues années de construction en terre battue qui nécessite le tassement. 

    Dans la région de Fès il y a plusieurs toponymes amazighs, nous citons les plus connus: 

    Tghat ou taghât: la chèvre 

    Zalaghe ou Azalaghe: le bouc 

    Zwagha: qui provient de Azeggagh: le rouge 

    Agdal: prairie privée 

    Saïs: Asayes: mots qui provient de Asayis composé de «As» (asa) qui veut dire lieu et «yis» ou Iyis: le cheval. Le nom veut donc dire lieu du cheval (pour la course) et désigne la plaine. 

    Sidi Hrazem: Hrazem est un diminutif de ihrey Izem qui veut dire conduire le lion. C'est le nom donné à un «saint» qu'on prétend avoir le pouvoir d'apprivoiser les lions. 

    Sbou: Asbour. Mot composé de «as»:lieu et «bour» ou abour: marécage. Ce nom a été donné à l'aval de la plaine de gharb où les marécages étaient associés à l'oued sbou. 

    Tawnat: la haute, ce qui a donné le terme tasawent: la montée 

    Tissa: diminutif de Tissan, pluriel de tisent: le sel. Ce nom est probablement lié à la présence du sel dans la région. Tissa est le pluriel de Tissi: irrigation. 

    Dkhisa: Adkhis: sanglier 

    Karia Bba Mouhammed: Aqerian: bombardement 

    Ghefsay: composé de «Ghef ou Khef» (Ikhef): le sommet (ou la tête) et «say» ou Asay du verbe yousey: prendre. Le sommet où on prend les gens: station du transport. 

    Inawen: les puits, pluriel de anou. 

    Wargha: Awragh: le jaune, couleur donnée à l'eau par les suspensions de la marne jaune qui abonde dans la région. 

    Werzag: composé de «wer»: war: sans et «Zag»: azag: la crête. Le mot veut donc dire sans crêtes ou sans sommet. 

    Imouzzar: pluriel de Amazzer: la cascade. 

    Ain chgag: Aghbalou n chgag. Achgag: le sommet ou l'horizon. 

    Sefrou: le terme azefrou (soufre) a été proposé pour la signification du toponymes du fait qu'il a été exploité dans la région. Cependant, il faut noter l'absence de ce minéral dans la région. Le mot «Asefrou» est composé de «as» qui veut dire lieu et «frou» du verbe iffer: se cacher. Dans la région de Boulemane on trouve un toponyme qui prend le nom de «Asefrou n yezem» qui veut certainement dire la cachette du lion. Sefrou veut donc dire: lieu de la cachette ou simplement l'abri. 

    Oued Agay: provient probablement de Akay ou achay: la veillée, du verbe yukey ou yuchey: se réveiller. La rivière était probablement un lieu de rencontre pour les soirées artistiques et poétiques. Le terme aggay désigne également la joue. 

    Bhalil: Ibehlal: pluriel de Abehloul qui désigne un arriéré mental. 

    Senhaja (près de sefrou): c'est un terme qui provient de l'arabisation du teme: Aznag: le brun. C'est de ce nom que provient le terme «M'zenneg» (rougir) dans la darija. 

    Aghbalou Aqourar: la source sèche 

    Kouchata: terme qui provient de Takuchin: fours, pour la chaux. 

    Lwata: terme qui dérive de «iwuta» pluriel de Ayatu: piquet pour entourer les parcelles de terre. Lwata veut dire: les protecteurs. 

    Azzaba: Aàzzab: le campeur, du verbe iàzzeb: camper 

    Ahermemmou: le bavard. 

    Zloul (rivière): Asloul, «as»: lieu de et «تloulت» du verbe islilت: rincer. Zloul veut donc dire lieu du lavage. 

    Aderj: ou aderg du verbe iderrej ou iderreg qui signifie se camoufler. Aderj désigne colline ou une montagne à sommet plat qui sert généralement d'observatoire pour les combatants. 

    Aït sadden: Isadden pluriel de asidd: la lumière. Le nom veut donc dire les éclaireurs ou les sages. 

    Aït seghrouchen: seghrouchen est composé de «sgher», du verbe isgher: sécher et «ouchen»: le loup ou le chacal. Seghrouchen: signifie les sécheurs du loup qui veut probablement dire les gens qui ont le pouvoir même d'immobiliser le loup. 

    Aït Yousi: Yousi provient du verbe Yousey: prendre, ce qui a donné amasayت: le responsable. Aït yousey veut donc dire les gens responsables. 

    Bir Têmtêm: Anou utem tam: le puits du bégayeur 

    Tazekka: pyramide 

    Oued amlil: ighzer oumlil: rivière blanche 

    Tazouta: Tazôdâ: plateau 

    Mdaz: Amdaz: le dignitaire 

    Sekkoura: Asekkour: la perdrie 

    Boulemane: compsosé de «Bou»: qui a et «lman» ou ilman, pluriel de ilem: le fil de la laine. Le mot veut donc dire vendeur de fils. Ce terme abonde sous forme du nom des familles, dont un ancêtre a probablement été vendeur de fils. 

    Imouzzar Marmoucha: imouzzar imermouchen: imouzzar: cascades, Imermouchen: pluriel de Amermouch: composé de «am»: qui et «armouchت»: du verbe irmech: écraser. Imermouchen: les écraseurs qui veut dire les dictateurs. 

    Njil: anjil ou angil; composé de «an»: qui et «gil» du verbe iggulla: jurer. Le nom veut dire les rancuniers. 

    Almis: la source, singulier de ilmas qui a donné le nom de oulmas. 

    Misour: Amisour qui provient de Amizourت: terme composé de «تamت»ت: qui et «izour»: épais. Le terme qui veut dire «qui est épais» c'est à dire le sol. Il désigne la région à sol épais c-à-d la terre sans rochers. 

    Tisaf: pluriel de Tasift: petit fleuve. 

    Bouloudane: composé de «Bou»: qui a et «loudân»: pluriel de aloûd: la boue. Le mot signifie: la région boueuse. 

    Teggour: du verbe iggour: marcher. Le mot signifie: elle a marché ou elle est partie. 

    Outât: Oudâd . adâd: le doigt. 

    Talsint: mot composé de «Tal»: tala: source et «sin»: isen: masculin de Tisent: sel. Le mot vent donc dire: la source salée. 

    Anoual: cabane 

    Tamlalt: la blanche 

    Tazouggart: plante épineuse: jujubier. 

    Bouânane: composé de «Bou»: qui a et «inane»: eaux, pluriel de «ana». Le terme inane a probablement donné le mot Aman. La racine ana se rencontre dans les termes relatifs à l'eau: anzar: pluie, anou: puit, anda: bassin d'eau, iseynew: nuage (isey: porter na: eau), anyi: torrent. Bouânane veut donc dire: le propriétaire de l'eau. 

    Bni Tejjit: Aït tejjit ou teggit du verbe iju ou iya ou iga: faire. Le mot veut donc dire les travailleurs ou les bosseurs. 

    Aït fertoumach: composé de «fer»: cacher et «oumach» ou oumak: ton frère. Les gens qui cachent ton frère (les combattants). 

    Gourrama: Agourram: le saint. 

    Toulal: tital, pluriel de tallalt: le madier, le support. Le mot veut donc dire les gens sur qui on peut compter. 

    Tamdafelt: composé de «tam»: qui et «dafel»: enneiger du nom adfel: la neige. Le mot veut dire: lieu enneigé. 

    Safsaf: Asghersif :peuplier. 

    Knedza: forme arabisée de ikendouzen ou igendouzen pluriel de Agendouz: le vaux. 

    Boubarnus: qui a le burnus. 

    Figuig: provient du youf igig: mieux que n'importe quoi (d'près un natif de la région). 

    En guise de conclusion, on peut dire que la majorité des toponymes de la région Fas-Boulmane est également d'origine amazighe. L'attribution des noms aux lieux est liée principalement à la géologie, à la géomorphologie et aux végétaux. Il est donc important de préserver l'originalité des toponymes pour qu'ils puissent être porteurs d'un sens pour traduire les caractéristiques, la spécificité et l'identité des régions.

     

    Par Saïd KAMEL (Meknas)

    skamels@yahoo.fr (pour toutes remarques ou suggestions). 

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